Le Bénin vu par un jeune 
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Le Chef de l’Etat béninois ne peine que trop souvent à se maitriser devant caméras et micros. Ce lundi, s’offrant les antennes de l’Ortb, il a fait d’inquiétantes déclarations qu’ont de la peine à justifier ses traditionnels griots ; déclarations qui confirment ainsi les propos tenus par le Professeur Mathurin Coffi Nago le 31 août dernier à Bopa. Et pour cause…
Mathurin Coffi Nago peut désormais être cité comme un prophète. Dans sa commune natale, il s’était vu obligé d’expliquer à ses frères et sœurs qu’un danger plane sur la république commune. Pour rappel, le Président Nago, analysant les élans du conducteur en chef du navire Bénin s’est offusqué de la façon dont le pays est géré. Des réactions, dans le temps ont jailli de tous parts pour dénoncer la « trahison ». Mais c’est sans compter sur l’indiscrétion de Yayi lui-même qui est monté au créneau hier pour confirmer la vision de Nago. Dans ses déclarations, le Chef de l’Etat parle de « gaspillage des ressources publiques dans l’organisation des élections ». Or, le Che de l’Etat n’a été élu que grâce à ces milliards nécessaires à l’organisation des élections. De plus, la vitalité de la démocratie dépend de la régularité des élections. Boni Yayi, refusant d’organiser les élections rompt avec tous principes démocratiques. La menace est plus grave encore quand l’on évoque la question des couplages des élections. Constitutionnellement, le Chef de l’Etat doit convoquer le corps électoral trois mois avant les élections. De ce fait, il reste encore 2 semaines au gouvernement. De même, le Gouvernement doit convoquer le même corps électoral, au plus tard en janvier afin que les élections législatives puissent se tenir en mars. Pourtant, à voir de près l’allure que prend la politique de Boni Yayi, il n’est pas certain que nous tenions dans ces délais. D’ailleurs, le Conseil des ministres tenu hier dans la précipitation ne constitue pas plus qu’une énième tentative de tromper le Peuple. Déjà 2 milliards sont promis au Cos lépi le lendemain même du jour où le Chef de l’Etat jure devant caméras que le pays n’a pas d’argent pour les élections. Un trompe l’œil auquel le Peuple ne croit pas. Il ne sera pas une surprise que demain, le Superviseur du Cos Lépi, Sacca Lafia demande à Komi Koutché, le Ministre de l’Economie sur quel compte il a envoyé les sous.
