Qui finance les voyages de Boni Yayi après la brouille entre le Chef de l’Etat et le Groupe Pétrolin ?

(Coin de voile sur la relation entre le Président de la république et Ebomaf)

Le financement des voyages des présidents béninois a été, de tout temps une casse tête. Ceux de Boni Yayi ne font pas exception à la donne. C’est à juste titre donc que le Président de la République n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre en service l’aéroplane présidentiel du Bénin. Peine perdu. Malgré les centaines de millions enfouis dans sa réparation, cet oiseau de fer est resté têtu à déployer convenablement ses ails. Toute situation qui lance Boni Yayi à la recherche d’un avion secours. Il ne serait pas allé le chercher loin cet avion indispensable à son voyage. D’après nos sources, de 2008 à 2012, les voyages du président béninois seraient financés par le groupe Pétrolin qui aurait mis un avion à sa disposition. Cependant, de cette date à ce jour, beaucoup d’eau ont coulé sous les ponts tachetant les juteuses relations qu’il y avait entre Boni Yayi et Samuel Dossou Aworët, le Président directeur général du Groupe Pétrolin. Le Chef de l’Etat béninois a, tôt fait donc de mettre une autre corde à son arc. Selon nos investigations, le Chef de l’Etat voyage depuis un moment à bord d’un Falcon 900 ; d’autres sources indiquent également que l’opérateur économique burkinabè, Mahamadou Bonkoungou est propriétaire d’un appareil de même modèle. Se pourrait-il que ce soit le même appareil ? Boni Yayi bénéficierait-il des services de cet avion ?

Parallèlement, il est curieux de constater que Ebomaf, l’entreprise de cet homme d’affaires est très sollicitée depuis peu dans la réalisation des infrastructures routières au Bénin. En effet, après le lot 2 du tronçon Bodjécali-Madécali-Iioua-frontière du Nigéria ( 19,6 km en finition) et le lot 1 de la route Parakou-Djougou (73 km en démarrage), Ebomaf est retenue après un appel d’offres international restreint en date du 24 juillet 2014 pour réaliser la réhabilitation de la route Comé-Lokossa-Dogbo (Colodo) longue de 62 km et le réaménagement-bitumage de la bretelle Zonhoué-Athiémé-frontière Togo de 9 km. Pour tous calculs faits, on réalise que l’entreprise Ebomaf, à elle toute seule a gagné sur les trois chantiers cumulés plus de 200 km de routes à réaliser soit un montant de plus de 80 milliards de FCFA si le 3 è chantier coûte 43 milliards de FCFA. Cette prouesse entrepreneuriale fait tomber des nues. Il ne reste donc plus qu’à espérer que cette prouesse ne soit pas la contrepartie de ses largesses.

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