10 participations à cette course folle. 10 participations à cette aventure presque mortelle. 10 participations à cette expérience inédite ! Quelle endurance ! Quel courage !
Le prêtre marathonien parle lui-même d’une « incomparable aventure humaine de course à pieds ».
Ce dimanche donc, le Père Guillaume était au départ du Comrades aux côtés des 18 milles autres athlètes du monde venus vivre cette expérience atypique. Ensemble, ils ont combiné muscles, tendons et la force mentale de conquérir ces 86,70 kms. Résistance à la fatigue, ténacité au renoncement et espoir, espoir que ça va bientôt finir … très bientôt.
Le morale fortement dopé et la psychologie soûlée au biberon de l’audace, ces héros de la route ont entamé l’aventure à 05h30 à Durban. En défi à la vulnérabilité du corps humain, ils ont bravé routes et nargué collines…. Ah ces collines, en effet…. Elles sont 5 et connues sous le nom de « big five » qui voient chaque année circuler entre elles ces aventuriers…
Nos coureurs ont eu aussi à narguer la mer qui, chaque année voit cette marée humaine passer…. A la conquête de la solidarité et de la fraternité.
Elle a pris fin à 17h30 à Pietermaritzburg. Guillaume Kambounon aussi, frappé du dossard 50666 a cessé de courir après avoir franchi, pour la 10e fois de sa vie la ligne d’arrivée de ce marathon vieux déjà de 92 ans.
Il achève la course à la 4808e place en 10h44mn13s. Comme si les encouragements et les félicitations dont les athlètes ont été arrosés sur tout le circuit ne suffisaient pas, le comité d’organisation vous accueille, en héros. Guillaume Kamboubon l’a été aussi, comme tous les autres pour leur « engagement » et leur « détermination ».
L’autre bonne nouvelle, l’attribution à vie au Père Guillaume du dossard 50666.
Quoiqu’épuisé à mort, fatigué au sens littéral du mot, le prêtre amoureux des courses à pieds a encore la force de crier entre milles sourires « merci seigneur ».