5e conférence ministérielle Chine-Afrique :ce que Boni Yayi ramène à l’Afrique

Quelle quote-part pour le Bénin ?

Boni Yayi, le Chef de l’Etat béninois, en qualité  de président en exercice de l’Union africaine est à Pékin dans le cadre de la 5^e édition de la conférence ministérielle Chine-Afrique. Après 2000, 2003, 2006 et 2009, la Chine vient encore de tenir à son engagement de s’asseoir autour d’une même table avec des représentants du continent noir. La cagnotte est grosse cette année. 20 milliards de dollars de crédits offerts par la Chine au continent afin de soutenir les infrastructures, l'agriculture, l'industrie manufacturière et le développement des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Hu Jintao a également annoncé que son pays allait continuer à augmenter son aide à l'Afrique en assurant la formation de 30.000 personnes, en offrant des bourses à 18.000 étudiants et en envoyant 1.500 personnels médicaux sur place. Il faut indiquer que l’aide chinoise à l'Afrique a augmenté de 60% depuis 2009, avait indiqué mardi le porte-parole du ministère du Commerce Shen Danyang, mais sans fournir de montant. Les investissements directs chinois en Afrique ont également progressé de 60% depuis 2009 pour atteindre 14,7 milliards de dollars à la fin 2011, selon la même source, qui a précisé que plus de 2.000 sociétés chinoises avaient des investissements sur le continent. Les échanges commerciaux entre la Chine et le continent africain ont atteint l'an dernier 166,3 milliards de dollars, en hausse de 83% par rapport à 2009, d'après le ministère chinois du Commerce, selon lequel la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique. Ces prêts, dont le président chinois n'a pas précisé sur quelle durée ils s'étendaient, traduisent la présence grandissante de la Chine en Afrique où elle multiplie les investissements, notamment dans les matières premières nécessaires à la poursuite de la croissance de la deuxième économie mondiale. La cagnotte revenant au Bénin semble être dissoute dans l’amas commun offert à l’ensemble des pays africains. De ce point de vue, il est, plus que certain que le financement de certains projets au Bénin comme les travaux sur la voie Calavi-Bohicon est compris dans le coffret de 20 milliards de dollars. Aux dires du dirigeant chinois, cet argent devrait servir au financement de divers travaux tels les infrastructures, l'agriculture, l'industrie manufacturière et le développement des PME. La générosité grandissante du pays aux milles histoires n’est pas une entreprise philanthropique. L’Afrique a, en retour un cout à payer.