(Le marathon en ligne de mire)
L’environnement sportif du Bénin sent mauvais. Et pour cause, le football privilégié aux autres sports est enlisée dans une crise sans précédent qui risque de durer encore une bonne saison. Le nouveau gouvernement ne ferait-il pas mieux d’investir ailleurs ?
La fédération béninoise de football (Fbf) traverse une situation critique due aux problèmes liés à la désignation d’un unique bureau devant la diriger. Cet état de chose a occasionné la cessation des activités footballistiques. Du coup, l’on ne parle presque plus de sport puisque le foot demeure le seul sport connu par les populations béninoises. Pour mémoire, le Bénin n’a pas encore réussi jusque là à se faire admirer dans ce domaine à l’instar de certains pays comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Mali. De plus, les statiques n’augurent pas d’un résultat admirable au cours des toutes prochaines décennies. Toute chose qui devrait emmener les acteurs en gestion des affaires sportives au Bénin à voir dans toute autre direction que celui footballistique. D’ailleurs, sans nous lancer dans une incessante plaidoirie, les résultats sont là pour nous édifier. Pourtant, d’autres disciplines sportives ont commencé par faire parler du Bénin à l’extérieur. Il s’agit de quelques performances dans le domaine de la boxe, de la natation et surtout du marathon. En effet, le marathon est cet autre sport dont les débuts au Bénin remontent seulement à quelques années mais qui a nonobstant réussi à faire parler du Bénin en dehors de ses frontières. Outre quelques marathons organisés et réussis dans la ville de Cotonou, c’est celui Salésien qui a déjà réussi à exporter le Bénin. Patrick Lompo, le plus rapide et endurant du marathon salésien de la ville de Parakou a réussi, lors du marathon du lac d’Anecci en France à se positionner 4e devant des kényans et des éthiopiens connus pour être les meilleurs au monde en la matière. Cette victoire du jeune Lompo et de surcroit du peuple béninois est passé inaperçu sans que des trompettes aient été sonnées, sans que des tambours aient été battus à la gloiire et à la victoire de béninois sur des athlètes de haut niveau. En fait, pour la petite histoire, Patrice Lompo a fait ses débuts avec le marathon salésien qui n’est seulement vieux que de 4 ans environs. Pourtant, la jeunesse de ce marathon n’a pas empêché d’avoir le résultat déjà obtenu. Toute chose qui emmène à entrevoir que ce sport fera, si l’on y met les moyens qui manquent la gloire du Bénin au cours des années à venir. Quand l’on sait que le football, le sport chouchou a été abreuvé de millions mais reste encore au stade que nous lui connaissons, de petits calculs donnent l’espérance qu’avec le huitième d’un tel budget, le Bénin fabriquera les meilleurs marathoniens de l’Afrique et du monde entier. A présent, tout est clair et nos politiques doivent rediriger leur stratégie. Repenser l’avenir du sport au Bénin et par là le rayonnement de tout le pays devrait être une priorité. Il ne nous servira plus à rien d’injecter le fonds public dans des domaines qui, tout le monde le sait, ne pourront porter leur fruit que dans un siècle. Mais encore là, il faudra compter sur des pays qui ont déjà atteint une certaine hauteur et qui ne baisseront guère la garde. Le Bénin devra alors courir après les autres. Le marathon constitue cette autre alternative qui pourra faire du Bénin, non un chausseur mais plutôt le meilleur à envier.
Campagne de vaccination contre la poliomyélite
Les ratés de l’opération à Parakou
La dernière campagne de vaccination des enfants âgés de 0 à 5 ans a connu hier son dénouement, avec une ultime journée de ratissage aujourd’hui. Les objectifs fixés dans le cadre de cette campagne sont encore loin d’être atteints. Et pour cause…
Christophe D. AGBODJI (Corr/BORGOU-ALIBORI)
Entamées depuis 1996, les campagnes de vaccination contre la poliomyélite continuent d’être faites afin de tendre vers une éradication complète de ce mal dont les enfants âgés de moins de 5 ans sont particulièrement vulnérables. L’opération a été entamée depuis ce samedi. Très nombreux, les agents vaccinateurs formés pour la circonstance ont été envoyés sur le terrain. Ce sont, pour la plupart des anciens agents vaccinateurs ayant officié dans le domaine. Les ratés observés après trois jours de vaccination porte à porte ne sont pas liés à l’effectif mais plutôt à d’autres paramètres. Le but visé par la présente campagne reste avant tout de vacciner tous les enfants situés dans cette tranche d’âge. Mais après toutes ces campagnes, il y a toujours des parents compte tenu de certaines considérations religieuses et sociales refusent encore de soumettre leurs enfants à cette opération médicale. Dans la ville de Parakou, la majorité de ces cas se situent dans les zones de Zongo, Nabissourou et Guema. Selon des sources proches du centre de santé du quartier, des dispositions seraient entrain d’être prises afin de ramener ces parents d’enfants à la raison. Mais aux dires des agents ayant officié dans le quartier, cette tentative est avant tout vouée à l’échec. Ils en veulent pour preuve que ces parents ont toujours eu ces mêmes réactions. Si la situation reste telle, le Bénin aura perdu son pari de faire vacciner tous les marmots de 0 à 5 enfants résidant sur son territoire. En dehors de cette situation, reste celle de l’insuffisance des coupons qui serviraient plus tard aux ménages de se faire attribuer de moustiquaires. La palliative trouvée à cette difficulté a été, dans certaines zones d’enregistrer les chefs de ménages sur présentation de leur carte d’électeur ou carte civile. Mais dans la plupart de ces ménages, seules les femmes attendent les agents sans leurs cartes confiés aux maris. Ce qui fait que ces ménages n’ont pu être enregistrés. Le ministère de la santé a-t-il prévu un plan B pour relever son défi ?