Initiés en 2002 et démarrés en février 2009 pour une durée de vingt-quatre (24) mois les travaux de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale n’ont pas pu être achevés jusqu’à ce jour malgré l’expiration du délai contractuel. Parmi les nombreuses raisons qui expliquent cette situation de blocage, il y a la question de financement. Après le décaissement d’environ 14 milliards de francs Cfa, il faudra environ selon les sources proches du Mehu, plus de 12 milliards de francs Cfa pour espérer voir finir les travaux du nouveau siège du Parlement.
Pour mémoire, le 8 novembre 2011 s’est tenue une réunion entre le ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme et le bureau de l’Assemblée nationale pour discuter de la question de la construction du siège de l’institution. Le gouvernement, à cette séance, a pris l’engagement ferme de faire achever tous les travaux au plus tard fin juillet 2012. Selon les propos du député Monhoussou Moussou auteur d’une question orale sur ce dossier, « …A ce jour, force est de constater que le chantier est demeuré pratiquement désert et que, par conséquent, les travaux sont loin d’être achevés, le taux global d’exécution physique étant en dessous de 50% … ». Selon des documents du Mehu, c’est exactement 48,72 % de travaux effectués à fin juillet 2012 et à cette date, le chantier accuse déjà un retard de plus de 18 mois.
C’est d’ailleurs les mêmes documents qui indiquent que pour la mise en œuvre du Projet de construction du siège de l’Assemblée Nationale jusqu’à fin juillet 2012, il a été décaissé 14 607 510 414F CFA, au titre des décaissements pour les travaux, les études et contrôles. A la date d’aujourd’hui, Il reste donc à mobiliser pour l’ensemble des engagements en cours, la somme de 10 231 092 186 F CFA. A cela, s’ajoutent le coût de l’équipement de l’Hémicycle, estimé à environ 1 400 000 000 F CFA et le solde des honoraires d’études, de suivi et de contrôle qui peut être estimé à environ 1 000 000 000 F CFA ; soit au total, un besoin de financement de 12 600 000 000 F CFA
Les raisons réelles du blocage des travaux
Selon nos les propos du ministre Blaise Ahanhanzo Glèlé, propos consignés dans un document parvenu à l’Assemblée nationale il y a quelques jours, les raisons réelles du blocage des travaux sont nombreuses. Il y a d’abord la la nature du terrain qui a nécessité des précautions spéciales pour les fondations ensuite le retard dans le paiement de certaines avances de démarrage, en l’occurrence pour le gros œuvre après l’ordre de commencer les travaux et enfin la mauvaise organisation des entreprises exécutantes. La bonne nouvelle est qu’il est inscrit au budget exercice 2013, un montant de 4 500 000 000 de francs CFA pour la poursuite des travaux de construction de l’Assemblée Nationale. Il est à rappeler qu’au lancement des travaux, le chantier devrait coûter en tout et pour tout environ 14 milliards de francs Cfa
Un article de Francis Z. OKOYA