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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 18:16

Coup dur pour Boni Yayi ou canular pour le peuple ?

Le projet de révision de la constitution béninoise du 11 décembre 1990 par le gouvernement du Président Boni Yayi continue de tenir en haleine le peuple béninois. La contestation de la réforme par une partie du peuple ne dissuade pas le gouvernement. Loin de là, elle est une motivation supplémentaire pour les révisionnistes qui estiment que « les grandes réformes ont toujours été faites dans des situations de fortes contestations ».

Un nouveau rebondissement a eu lieu hier mardi 24 septembre 2013 à l’Assemblée nationale dans l’évolution du dossier. En effet, la commission des lois a jugé irrecevable le projet de loi introduit par le gouvernement depuis le mois de juin dernier. Elle juge que l’avis motivé de la Cour suprême indispensable au projet ne lui a pas été notifié et donc, ne lui est pas opposable.

Il convient de rappeler que 14 députés siègent dans cette commission. 9 étaient présents ; l’un d’eux (il s’agit de l’honorable Candide Azanaï) a demandé que le contenu de la loi soit examiné sur coup ; 2 ont voté pour et 6 contre. Trois des députés ayant voté contre sont de la majorité parlementaire (FCBE) dont la présidente de la commission, l’Honorable Hélène Aholou-Kèkè.

Quelle analyse de cette décision ?

Cette décision de la commission des lois réjouit plus d’un. Bien de béninois pensent déjà que la mobilisation a payé. Seulement, on peut voir plus loin. En effet, la cour constitutionnelle, dans une récente décision a estimé que la révision de la constitution ne pourrait pas se faire sans un consens national. Apparemment, c’est tout ce qui manque jusque là au Président Boni Yayi. Or, la démarche des Fcbe hier est de nature à remettre en confiance les uns et les autres. Si le projet passe à l’avenir, on ne serait plus forcément fondé à critiquer que la révision a été faite sans le consensus qu’il lui fallait, du moment où les députés Fcbe ont déjà donné l’impression de ne pas être borné à respecter les consignes du Chef de l’Etat. En relevant donc les irrégularités de la procédure, Aholou-kèkè et ses paires s’élèvent au dessus de la mêlée et disent aux béninois qu’ils peuvent leur faire confiance. Cette fois-ci et pourquoi pas la prochaine fois aussi ?

 

Au demeurant, loin de constituer un début de victoire pour les antis révisionnistes, cette décision pourrait également être un camouflet pour avoir la confiance du peuple. Le consensus solitaire de Yayi est en route. Irrémédiablement.

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