Bilan satisfaisant pour les 30 ans de la coopération suisse au Bénin

La coopération Suisse aura été très fructueuse pour le  Bénin. Cet appui de la Suisse au Bénin qui remonte au début des années 80, lui a permis de donner d’avantage de poids au renforcement des capacités des acteurs impliqués dans les processus de développement engagés par l’Etat béninois. Et c’est certainement pour cela qu’aujourd’hui, gouvernement central, élus locaux et populations à la base vantent la réussite de la coopération.

L’après prologue

La coopération suisse a été réorientée depuis 1994 et se répartit depuis sur trois champs d'actions. Il s’agit de la gouvernance locale, de l’économie locale et de l’éducation. Mais de façon subsidiaire, un quatrième secteur est également concerné par le programme ; il s’agit de celui de la santé dit en transition. La stratégie de la Coopération suisse au Bénin est essentiellement orientée vers l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Partant du fait qu’on ne saurait aider définitivement les populations, la coopération a axé son programme sur un appui aux hommes, aux femmes, aux jeunes et aux communautés à prendre leur sort en main, à développer leur potentiel et à gérer leur vie de manière satisfaisante pour eux.Pour y parvenir, un fort accent a été mis sur la question des inégalités et des injustices, sur une meilleure maîtrise des unités de production de base et sur la décentralisation des services publics. Sur le plan opérationnel, quatre champs d'action ont été investis : état local, économie locale, éducation des adultes et santé. La direction du développement et de la coopération (Ddc) est, par ailleurs fortement présente dans le domaine de l'aide budgétaire, de la Stratégie de Lutte contre la Pauvreté (Srp) et de l'harmonisation (Déclaration de Paris). Dans le cadre des Omd, le programme de coopération suisse avec le Bénin contribue de manière directe et indirecte à atteindre de l'objectif 1 (élimination de l'extrême pauvreté), les objectifs 2 et 3 (éducation, alphabétisation, égalité des sexes), 4 (réduction de la mortalité des enfants), 5 (amélioration de la santé maternelle) et 7 (développement rural). L’enjeu du programme est de renforcer l’efficacité et l’impact des actions en lien avec les Omd. Le dialogue politique avec le ministère de la santé s’est avéré positif pour le programme socio-sanitaire : crédits délégués aux zones, affectation de personnel qualifié, amélioration de la gestion, adoption de mécanismes facilitant l'accès des pauvres et des indigents aux Centres de Santé. Les expériences menées dans le domaine de l’alphabétisation, dont bénéficient des milliers de personnes non scolarisées de plus de 14 ans, commencent à produire des effets positifs. Il en va de même pour celles en cours dans l'éducation secondaire et supérieure destinées aux filles défavorisées du Nord. L'appui aux radios communautaires renforce les synergies d'autres actions soutenues par la Ddc comme la sensibilisation des populations sur le VIH/Sida. Les actions de la Ddc sont particulièrement concentrées dans la zone septentrionale du Bénin où l’accès des populations aux soins est encore limité, l’alphabétisation en souffrance et des inégalités entre hommes et femmes encore criardes.

Et alors ?

Tenant compte des différents résultats obtenus sur le terrain, la Ddc n’a-t-elle pas réussi sa mission au Bénin ?