(Il réclame un débat télévisé sur la question de la révision de la constitution)
Bruno Amoussou, le vieux briscard de la politique béninoise, après près d’un an d’absence sur la scène politique nationale est finalement sorti de son mutisme pour donner le point de vue de l’Union fait la Nation (Un) sur les questions touchant l’actualité sociopolitique du Bénin. La question de la revalorisation de la fonction enseignante ; la politique de la main tendue du Chef de l’Etat et la révision de la constitution sont les principaux sujets abordés au cours du débat.
L’après prologue
L’angoissante crise de l’éducation qui a tenu en haleine tout le pays a été le premier point abordé par le Président de l’UN. Dans une démarche de rafraîchissement de la mémoire des uns et des autres, l’ancien ministre d’Etat sous le Président Kérékou a rappelé les circonstances dans lesquelles la revendication de la « revalorisation de la fonction enseignante » avait été abordée en 2005. « Le 13 janvier 2005, les négociations, sous la médiation du Cardinal Bernadin Gantin et de l’imam de Cadjèhoun, le gouvernement avait accepté de revaloriser la fonction enseignante ». C’est pourquoi, il a tenu à recentrer le débat. Selon lui, « le débat n’est plus à une discussion autour de la revalorisation » ; « c’est un acquis » et « il ne faut plus que s’entendre sur les modalités de son application ». Bruno Amoussou ne comprend donc pas pourquoi le gouvernement n’a pas joué à la carte de la franchise. Cela n’est que, dira t-il l’exemple de « l’instabilité des décisions administrative sous Boni Yayi ». Il appellera alors le gouvernement à faire franc jeux. La gouvernance du Président Boni Yayi sera ensuite passée au scanner par l’ancien Président du Parti Social Démocratique (PSD). La politique de main tendue annoncée par le Chef de l’Etat sera aussi au menu des discussions. Bruno Amoussou se fera précis sur la question. Les résultats sont là pour attester que le pays est mal géré et la main tendue annoncée ne serait, à l’entendre qu’une question d’hypocrisie. Le représentant du plus grand regroupement politique au Bénin a également dénoncé la procédure de révision de la constitution en cours. Pour l’homme, il ne faut pas toucher à la constitution puisqu’il n’y a aucun péril en la demeure. Reprenant le Professeur Djogbénou, il a estimé qu’un tel acte doit, d’abord partir d’un recensement des problèmes pour lesquels, l’on envisage la révision de la constitution. Cette procédure ne doit pas aboutir et c’est dans une dynamique de blocage du processus qu’il appelle 21 des députés à voter contre. Bruno Amoussou ne croit pas aux promesses du Président Boni Yayi de ne pas revenir. « Le Bénin a un devoir d’exemple dans la sous région ». Et, il faudrait que la jeunesse béninoise prenne ses responsabilités en agissant comme celle sénégalaise, dira t-il.