Campagne électorale et salubrité : Un mariage voué à l’échec ?

La mairie de Parakou a rassuré les parakois, peu avant le démarrage des campagnes électorales que leur ville garderait son statut de ville propre. Pourtant, on se demande si cet idéal est toujours de mise au regard des faits et gestes constatés lors de ces campagnes.

 La ville de Parakou a changé de visage peu de jours après le lancement des campagnes électorales. Elle brille depuis par de nombreux déchets circonstanciels venus s’ajouter au quotidien. Il s’agit de ces affiches collées ou mal déchirées qui pointent partout. Les carrefours, les grandes et petites places publiques, les écoles, les universités sont désormais peintes à la couleur de ces affichettes. L’on remarque notamment celles des candidats Boni Yayi, Abdoulaye Bio Tchané et Issa Salifou. Ces feuillets imagés sont à présent abandonnées contre les mûrs et les monuments de la ville faisant dorénavant l’affaire de dame nature et sieur vent qui en assurent la distribution gratuite et désordonnée dans les rues et les principales artères de la cité des Kobourou. Par ailleurs, les multiples caravanes organisées à travers la ville laissent eux-aussi de traces. D’abord les sachets d’eau et d’autres emballages jetés sur les voies publiques y gisent encore. Ensuite, les sonorités à outrance et les fumés engendrées par les véhicules lors des caravanes ont certainement laissé des séquelles sur certaines couches de la population parakoise. Encore à cette date, les mûrs sont restés badigeonnés aux effigies des candidats des uns et des autres. Jusqu’à quand y resteront-elles ?