A l’instar des autres villes telles Kika, Kouandé, Djougou et autres ayant célébré la deuxième plus grande fête de l’aire culturelle baatombu, la communauté baatonu résidant dans la commune d’Abomey-Calavi a aussi sacrifié à la tradition. Ils étaient des centaines sortis nombreux pour ne pas se voir raconter l’évènement. Petit matin d’un samedi 25 février 2012 ; la grande cour de la Mairie d’Abomey-Calavi s’agite tout doucement. Pour les curieux arrêtés à la vue des chevaux dépêchés du septentrion, il devra s’agir d’une réjouissance. Fabrice, un habitant qui passait s’approcha pour savoir un peu plus. Après un bref entretien avec un des membres du comité d’organisation, il été très enthousiasmé et couru alla s’échanger pour un festin qu’il s’offrait toujours devant son poste téléviseur. Une douzaine de chevaux savamment bien dressés pour des cavaliers aussi venus du septentrion. Des danses s’exécutent comme pour planter le décor attractif. 11H ; le parterre d’invités se met en place et le cortège officiel s’ébranle vers le grand stade situé dans l’enceinte de la mairie. 11H30 ; les festivités démarrent avec l’arrivée du roi des baatonou de Calavi. Sa majesté Benon Mora Dakoussani accompagné de ses ministres fit le tour de l’espace délimité pour la fête. Accompagné des tambours aux rythmes des éloges, il fut accueilli avec tous les honneurs. A peine installé que le protocole déroula le programme. Un programme achalandé de discours avec quelques intermèdes musicaux faits de sonorités du septentrion. Après les civilités du président du comité d’organisation, ce fut autour du Maire Patrice Hounsou-Guèdè de labourer la langue baatonou. Une allocution qui a forcé l’admiration des pratiquants de la langue. En réitérant son engagement à accompagner toutes sortes d’initiatives œuvrant dans la cadre de la promotion de la culture béninoise, il dit être fier que la première édition de cette fête ait lieu sous ses yeux. A sa suite, ce sera la commission linguistique baatonou qui exposera quelques subtilités de la langue. Le professeur Léon Bio Bigou ; ministre à la Cour royale de Nikki a rappelé l’historique de la fête et a levé un certain nombre d’équivoques. Toutes zones d’ombres déblayées pour une réelle intégration du concept de la célébration de la fête de la gaani dans d’autres localités autres que Nikki, les femmes du royaume ont fait allégeance à leur roi mais aussi aux autres rois de Calavi invités pour la circonstance. Après la partie protocolaire, la cavalerie est revenue sur la scène pour des démonstrations époustouflantes. Des orchestres de musique moderne venus du septentrion ont aussi égayé l’assistance et dans la ferveur de la fête, rendez-vous est pris pour l’année prochaine.