Le gouvernement de la République du Bénin s’est une fois encore lancé aux trousses des vendeurs de l’essence de contrebande. Mais la lutte est plus concentrée à Porto-Novo et Cotonou au point où l’on se demande si la police et la gendarmerie n’ont pas vu les bouteilles d’essence kpayo qui jonchent Tchaourou et ailleurs.
Quand vous entrez au cœur de la Commune de Tchaourou, le constat est clair sur la situation du kpayoLa vente de l’essence de contrebande occupe une bonne partie de la population. D’aucuns estiment d’ailleurs que c’est l’activité principale de la commune après les travaux champêtres. Pourtant, on ne constate nullement comme c’est le cas à Cotonou et à Porto-Novo ni la police, ni la gendarmerie aux trousses de ces vendeurs privilégiés. Pourquoi donc ce traitement inégal malgré les dispositions de la Constitution du11 décembre 1990 ? Il y a plusieurs communes qui font corps avec le Nigeria et l’essence de contrebande passe par ces frontières pour entrer dans le Bénin. Mais pendant que les policiers et les gendarmes rendent la vie dure aux citoyens des communes de Porto-Novo, Cotonou et environs, les citoyens de Tchaourou vendent allègrement et en toute quiétude leur essence de contrebande. Cette erreur devrait être évitée à partir du moment où Tchaourou est la commune d’origine du Président de la République. Les acteurs de la lutte devraient tout faire pour que ceux qui sont traqués ne trouvent pas cet exemple à donner pour justifier un traitement inégal des citoyens. Il vaut mieux corriger la donne pendant qu’il est encore temps avant que cela ne soit cité au nombre des dossiers de région qui ont plus intensément cours dans notre pays depuis quelques mois.
Une analyse de Junior Fatogninougbo