El Jowania est passé de vie à trépas le mardi 11 septembre dernier des suites d’un combat vaillant contre une maladie qui le rongeait depuis un temps. Six albums seulement pour ce monument de la musique béninoise dont le talent promettait, pourtant encore plus de merveilles.
L’après prologue
Sa danse, ses réflexions musicales, ses instruments… Joël Lawani s’est éteint avec tout cela. Le salséro béninois est décédé le mardi 11 septembre dernier des suites des complications d’une crise d’hypertension artérielle qui l’avait presque paralysé et qui a fini malheureusement par l’emporter. La star de la musique béninoise a été enterrée selon les rituels de la religion islamique au lendemain de son décès. Son inhumation a eu lieu dans la journée du mercredi 12 septembre dernier à Athiémé dans le département du Mono. Des SOS avaient pourtant été lancés pour l’aider à la victoire sur cette maladie. Malgré tous les soutiens de ses collègues, des organismes en charge de la culture, la maladie a fini par avoir raison de lui en le rongeant et en l’immobilisant. Les mélomanes béninois voire africains viennent de perdre un grand nom.
Identité d’un grand mélomane
Joel Lawani, artiste musicien à la renommée internationale a marqué son temps grâce au rythme salsa qu’il exécute avec plaisanterie et dextérité. Très imposant, il a su transmettre le message qui était le sien : l’amour du prochain et la joie. Mais pour en arriver là, l’homme a dû composer avec les meilleurs orchestres de son époque. En effet, Joël Lawani a débuté sa carrière en 1969. Il s’est fait accompagner d’orchestres célèbres de l’époque comme Black Santiago, Los commandos et les volcans. Devenu incontournable dans le monde du show-biz, il a fini par sortir son premier album baptisé « Akpé » en 1977. « Akpé » veut dire « merci » en langue mina ; « Akpé » surtout à Gnonnas Pedro. Cet album était destiné à ce dernier en signe de gratitude. Après ce premier essai qui s’est révélé très encourageant, l’artiste a poursuivi sa carrière enrichissante, laquelle durera plus de vingt années. A son compteur, on cite six (6) albums aux sonorités envoûtantes.
Et alors ?
Puisque l’artiste ne meurt jamais, souhaitons que les œuvres qu’il vient de céder à l’humanité brillent davantage et traversent de nombreux siècles encore. Paix à l’âme de l’homme et salut l’artiste.