(Et si Yayi jouait plus bas ?)
Une récente a paralysé tout le secteur de l’éducation. Les salles de classe de la maternelle, du primaire et du secondaire ont été maintenues fermées durant plusieurs fermées au nom d’une revalorisation obtenue de la fonction enseignante. Les mille et une médiations tentées n’ont permis de parvenir à aucun résultat concret que les enseignants, par « patriotisme » ont du reprendre le chemin de l’école. Or, autre danger les attendait là-bas, celui d’avoir été absent alors qu’ils ne devraient pas. Mécontents de la censure dont ils sont victimes, leur intention se fait de plus en plus claire sur un éventuel re-blocage des activités scolaires.
L’après prologue
Entamée depuis la date du 24 janvier dernier, le mouvement de grève lancé par le Front des syndicats des trois ordres de l’enseignement n’aura abouti qu’à une reprise forcée des cours depuis quelque temps. Plus de 50 jours de débrayage ; véritable vacance au cours desquelles écoliers et élèves étaient, malgré leur soif du savoir maintenus à la maison. Pendant ce temps, gouvernement et syndicats se livraient à un exercice amusant, celui de l’interprétation du Décret N° 2011-505 du 05 Aout 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des Agents de l’Etat. L’audience levée par le grand magistrat de la République Bénin, les enseignants-plaideurs, malgré eux, sont retournés à l’école sans avoir obtenu le moindre gain. Qu’à cela tienne. Pourtant, le gouvernement, mécontent par l’attitude des grévistes a promis de censurer la gourmandise d’une corporation qui, selon les propos tenus par la ministre de l’économie lui doit beaucoup. Pour dissuader les enseignants d’une attitude similaire à l’avenir, le gouvernement a opéré des défalcations sur leur salaire. C’est le goute d’eau qui risque de faire déborder le vase.
Le mécontentement des enseignants
Hervé Djossou, instituteur ne comprends par quel gymnastique, 35.000 f de son salaire a disparu. Comme lui, ils sont des milliers à s’insurger contre la mesure prise par le gouvernement. Certains avouent s’être retrouvés à 4.000 f. « C’est inacceptable ». Dans le rang de la gente enseignante en effet, c’est la désolation totale. Personne ne comprend ce qui se passe. Maurice Houessou, enseignant au secondaire n’a raté que deux cours depuis le lancement de la grève. Pourtant, il lui a été défalqué le même taux qu’u n autre de ses collègues qui a respecté le mouvement le mouvement du début jusqu’à la fin. « C’est injuste » dira t-il simplement avant de faire remarquer que c’est maintenant qu’il est prêt pour la grève. Cette réaction est celle remarquée chez plusieurs d’entre eux. Pour la plupart, le gouvernement est insensible à la peine des enseignants.
Et si Boni Yayi se faisait un peu plus doux face aux enseignants
Le Président de la République est connu pour son attention particulière aux enseignants. Loin de tout germe d’ingratitude, il a affiché depuis son premier mandat une intention sincère de relever le niveau de vie des enseignants. D’ailleurs, ne l’a-t-on pas vu dans ce pays décorer l’un de ses anciens instituteurs ? C’est dire donc que le Chef de l’Etat a été le plus sincère ami des enseignants. Pour cela, le refus de leur accorder 25% de plus sur leur salaire ne devrait réellement être la conséquence des pressions étrangères. De même, les défalcations opérées sur le salaire des enseignants n’est qu’un acte pour montrer son mécontentement face à leur comportement. « Qui aime bien châtie bien », dit-on. Seulement, la situation est maintenant critique. Le reliquat remis aux enseignants ne peut suffire à couvrir les charges et les engagements auxquels ils ont souscrits de part et d’autre. Pour cela, l’occasion est toute faite à Boni Yayi pour redevenir cet ami inconditionnel des enseignants. Autrement, il devrait se préparer à leur retour à la charge. Et, à ;’allure où vont les choses, une menace de défalcation ou de remplacement par des appelés au service militaire ne pourra pas faire fléchir les étudiants qui commencent à afficher leur désaccords. Le décompte est lancé. Plaise à Yayi de revoir la situation s’il tient à encore gagner cette victoire.