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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 08:42

Yayi - soucieux

(Vers un déclin de la toute jeune idéologie ?)

Le président Boni Yayi a adressé, ce 31 juillet le traditionnel message au peuple béninois. Au cours de ce discours très attendu, le chef de l’Etat s’est sur les problèmes qui gangrènent la société béninoise d’aujourd’hui et le combat de son équipe pour booter la pauvreté hors des frontières béninoises. Malheureusement, les béninois attendaient leur chef sur tout autre axe.

L’après prologue

Depuis la déception connue du « changement », le gouvernement en place a adopté la « refondation ». Pourtant, cette refondation est encore mal assimilée par une population béninoise qui aura mis du temps pour essayer de s’habituer aux rouages du changement. Les discours faits ici et là depuis l’avènement de cette refondation qui peine à vraiment prendre n’ont pas convaincre les béninois. De plus, les essais de définition proposés par des artistes-politiciens pour redorer leur blason paraient moins persuasifs. C’est d’ailleurs pourquoi, l’allocution de Boni Yayi était très attendue en marge des festivités de Natitingou. Pourtant, durant son discours qui aura duré 40 mn en tout, les béninois impatients et accrochés aux lèvres de leur président attendaient des séquences ordinaires de discours mais surtout des expressions moulées dans de la refondation. Au cours de ce discours, le chef de l’Etat a parcouru les situations désastreuses qui vivent les béninois : la criminalité de plus en plus grandissante, l’insécurité, la piraterie aux larges de notre côte et ses petites habitudes qui ne font que arriérer le pays.  C’est pourquoi, la « refondation » est nécessaire. Et c’est là que le chef de l’Etat en appelle à la refondation pour « réintroduire dès la rentrée prochaine le programme d’éducation civique dans l’éducation civique ». La deuxième prononciation viendra quelques minutes plus tard comme si désormais l’on ne doit recourir à la refondation que pour régler des affaires difficiles et ennuyeuses. A cette allure, il ne serait pas déraisonnable de croire que la refondation est en perte de vitesse. Au bon vieux temps, au temps du changement, ce mot était prononcé mille et une fois dans un discours qui pouvait à peine durer 10 mn. Il est même déjà arrivé aux politiciens qui ne voulaient du tout rien dire de prononcer juste le mot « changement ». Comment comprendre alors que le chef de l’Etat n’ait prononcé que deux fois seulement le mot refondation durant un discours qui aura duré 40 mn ?

Et alors ?

 Si le chef de l’Etat n’est pas fatigué de ses mots que l’on cite à n’en plus finir, c’est certainement qu’il connait de mieux en mieux la maison et s’est finalement rendu compte que le développement ne passe forcément pas par de la philosophie, de l’idéologie ou de la psychologie. Et Boni Yayi aurait certainement raison de penser ainsi.

Yayi - soucieux

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