Echauffourées à l’université de Parakou : 5 blessés graves dont 4 par balle, des véhicules endommagés et plusieurs dégâts matériels

 (Le campus sous haute surveillance militaire)

 5 blessés graves dont 4 par balle, des véhicules endommagés et plusieurs dégâts matériels. Tel est le triste bilan des échauffourées enregistrées dans la soirée d’hier lundi 20 mai 2013. Dans la perspective de désamorcer le mouvement, le directeur du centre des œuvres universitaires et sociales, Armand Nata après avoir reçu la motion de grève qui prenait effet ce mardi 21 mai 2013, pour réclamer le payement des allocations universitaires et l’amélioration de la qualité et de la quantité des repas à eux servis par le restaurant universitaire a convié les responsables de l’Uneup à une rencontre de négociation. Une fois sur les lieux, les étudiants ont constaté la présence des forces de l’ordre en civil avec à la clé, l’arrestation de Roger Gnarigo, président de l’union nationale des étudiants de l’université de Parakou (Uneup) et violence sur certains membres du bureau. Ce qui n’a pas été du goût des autres membres du bureau qui n’ont pas hésité à s’adonner à des actes de vandalisme. Dans la foulée, des échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre. La scène de ce lundi soir sur le campus sort de l’entendement. Les étudiants ont saccagé beaucoup de choses sur leur passage. Trois véhicules du COUS endommagés dont celui personnel du directeur du COUS consumé, les résidences Mohamed VI en ont eu pour le compte et des bureaux cassés.

Des tirs à balles réelles sur les étudiants

Des tirs à balles réelles sur les étudiants ont été enregistrés dans la situation qui a prévalu sur le campus universitaire de Parakou dans l’après-midi de ce lundi. En témoigne les blessés graves dans les rangs des étudiants. Au total, 5 blessés graves dont 4 par balles réelles. Selon certaines sources hospitalières, parmi les 4 blessés par balles réelles, il y en deux qui ont été atteints au niveau de la poitrine et du thorax et deux autres au visage et à la cuisse gauche. Il est aussi noté un blessé dont l’état sera critique, il s’agit de celui atteint au visage et qui fait une hémorragie par les oreilles.

Barthélémy Biao, recteur de l’université de Parakou a donné à la suite de ces incidents malheureux un point de presse pour rassurer les uns et les autres de la maîtrise de la situation. Tout en déplorant ce qui s’est passé, il insisté sur le fait que les auteurs des actes incriminés devront répondre devant les institutions compétentes pour ce qui les concerne et n’a pas manqué de convier tous les acteurs de l’université de Parakou à se tenir prêt pour le respect du calendrier universitaire.

Une information de Albérique HOUNDJO