EPIPHANE QUENUM CONTRE LA BOURGEOISIE DOUANIERE

Dans son rôle d’élu du peuple, l’honorable Epiphane Quenum est sorti de son mutisme ce mercredi pour expliquer à ses électeurs la portée de la mise en œuvre du Programme de Vérification des Importations (PVI). Il en a aussi profité pour revenir sur les situations qui ont motivé le vote d’une loi sur la restriction du droit de grève des douaniers et dénoncer d’imminents complots de « la bourgeoisie douanière » en vue de jeter du discrédit sur cette réforme, espoir de la relève et de la sécurisation de l’économie nationale.

L’après prologue

Dans le schéma d’un bon élu, Epiphane Quenum a rencontré ses électeurs afin de partager avec ceux-ci son opinion sur la mise en œuvre du Pvi au Bénin. Le conférencier est parti du fait que « l’économie nationale est en souffrance ». Il a explique que les caisses de l’Etat sont alimentées par deux sources de revenu : la douane et les impôts. Aussi, a-t-il mis un accent particulier sur les fonds générés par les opérations faites par les douaniers. C’est pourquoi, il a estimé qu’ « il est dangereux de laisser les douaniers s’amuser avec notre vie ». Selon lui, « la bourgeoisie douanière » complote contre le Pvi qui, à l’entendre constitue une trouble fête pour leurs affaires. Ce programme est, sans doute le seul mécanisme pouvant permettre de sécuriser les revenues de l’Etat.  « Nous avons estimé placer à la place des hommes, des machines qui n’ont pas de projet de construction de villas, ni d’achat de voitures » a-t-il avancé. Le vice –président de la Renaissance du Bénin trouve que les douaniers ne versent dans les caisses de l’Etat que le tiers des recettes, dans les meilleurs des cas. Selon Epiphane Quenum, les douaniers forment au Bénin, une nouvelle classe, « la bourgeoisie douanière ». Cette classe  est justement, suivant ses propos celle qui est capable de construire plusieurs maisons et d’acheter de belles voitures après quelques mois de service seulement.  Ces derniers s’enrichissent au dos du peuple qui croupie dans la misère. En résumé, le député trouve que leur train de vie dépasse la norme.  L’enseignant fait donc appel à la conscience des béninois afin qu’ils ne « supportent pas ce qui est mauvais ». Pour cela, il trouve salutaire pour l’économie béninoise que l’on place des machines à la place des hommes. « Les machines ne peuvent pas voir du champagne et dire que c’est de l’eau minérale ».  Epiphane Quenum s’est montré très préoccupé par le danger qui plane sur le secteur portuaire. Il conçoit mal qu’il y ait actuellement en projet, un plan pour faire croire au commun des béninois que le Pvi fait chuter les recettes de l’Etat, ce qu’il aberrant et dénudé de sens. Il a donc invité l’Etat à sanctionner les seigneurs de la fraude qui ne ménagent aucun effort pour diaboliser le Pvi. « Il faut sanctionner pour que la crise ne s’étendent point ». Toutefois, le parlementaire n’est pas d’avis avec le gouvernement qui a remplacé les douaniers par des militaires. « Les militaires ne savent que manipuler les armes ».

Et alors ?

Il faudra trouver un moyen pour associer ceux-ci dans la lise en œuvre du programme, sans toutefois leur donner trop de pouvoir afin que ne subsiste la situation dénoncée. D’ailleurs, n’a-t-il pas jugé que « le corps des militaires, traité jusque là de gardien des valeurs morales et patriotiques » ne versent dans la corruption et le faux puisqu’il sera au contact de l’argent frais ? « Il faut éloigner les militaires de cet environnement » a-t-il conseillé.