Le train est lancé et la machine n’a pas encore pu être arrêtée par la requête du groupe des onze pour repousser les élections. Pour l’heure, le temps est calme et presque rien ne se fait comme l’on l’a vu au cours de ces dernières élections. Outre quelques visites à ces vieux amis de l’Ouémé et du Plateau, le candidat unique de l’Union fait la nation ne fait rien. Comme lui, Tchané a simplement rendu visite aux populations de Glo-Djigbé et a promis de leur ramener le projet de construction de l’aéroport. C’est fini, plus rien. A Parakou, c’est le calme total. Certaines artères de la ville en blanc au nom de Yayi et de Tchané. Sur la place Bio Guéra par contre ce dimanche, c’est une foule inhabituel qui s’y est réuni. Ces hommes venus des différentes communes des départements du Borgou et de l’Alibori sont venus en soutien à Yayi mais pas les mains vides. Ils y sont plutôt venus avec leurs armes. Et pour cause, ils sont des chasseurs. Des coups de feu ont empli cette place publique réputée pour son calme. Cette scène a heurté plus d’un. Selon quelques personnes rencontrées dans les alentours, une telle démarche n’est pas de bon augure. L’on ne s’amuse pas avec des armes. Issa Zimé pense que cet acte peut faire peur aux paisibles populations de la ville et aurait préféré qu’une telle démarche ne soit pas entreprise au centre d’une ville. Comme lui Gisèle Adjassi a dénoncé cette manœuvre, la trouvant de répugnant. Mais, cette initiative du directeur départemental chargé des relations avec les institutions a fortement amusé quelques passants. Ils trouvent que le soutien total des béninois à Yayi semble être atteint. Mais au-delà de ces analyses, la sortie de ces premières armes, n’ont-il servi qu’à distraire ne ferait pas installer de la panique au sein d’une populace déjà apeurée par l’environnement politique présente ?