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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 18:39

nago

La session extraordinaire de ce lundi devrait être consacrée à l’étude de quelques dossiers d’importance capitale au nombre desquels se trouve celui de la constitution béninoise du 11 décembre 1990. Question angoissante que celle sui touche à la révision de cette constitution quand on sait que depuis quelques jours, les rumeurs et les dénonciations sur le sujet vont, de plus en plus angoissants. Mais le destin nous a encore joué un tour et les béninois peuvent encore respirer en attendant une autre session.

L’après prologue

Les parlementaires sont critiqués depuis quelques mois pour le tabou dont ils entourent la révision de la constitution de notre pays. Pourtant, contre vents et marées, la question figurait au nombre de celles qui devraient faire objet de discussions ce lundi au parlement. C’est l’absence de la présidente de la commission des lois qui aurait empêche cette étude. La situation est diversement appréciée dans le rang des béninois. D’aucuns remercient le ciel que l’étude ne soit pas faite ce lundi. Pour d’autres, l’étude aurait du avoir lieu. Pour les premiers, on peut encore respirer un peu en attendant de voir clair dans la situation. Ces béninois en veulent pour preuve la situation de clair obscur qui couvre la question de la révision de la constitution. Pour ces mêmes citoyens, les parlementaires, malgré les appels qui fusent de part et d’autre n’ont toujours pas porté à la connaissance des populations béninoises la version de la constitution en étude à l’assemblée nationale. Pour d’autres personnes par contre, il aurait été souhaitable que l’étude ait lieu. Ainsi, on aurait pu savoir de quoi retourne concrètement la situation. De toutes les façons, les deux camps se retrouvent quand l’on se réfère à la finalité de leur position. En réalité, les béninois ne dorment plus sur leur laurier depuis que cette question d’apports de retouches à la constitution est revenu sur la table des négociations.

La société civile sur ses gardes

Récemment, la société civile n’a pas pu contenir d’émettre ses réserves sur ce qui se trame à l’assemblée nationale. Le Professeur Joseph Djogbénou, de l’Ong Dhpd a fait part de ses inquiétudes et a vainement appelé à la publication du texte déposé sur le bureau de l’assemblée nationale. A son instar, martin Assogba de Alcrer a fait de remarques similaires et a demandé que notre constitution ne soit pas touchée avant 2016. Cela signifie qu’il y a un non dit qui entoure le processus.

La preuve de la sagesse du Professeur Mathurin Nago attendu

L’honorable Mathurin Nago et les siens oseront-ils, malgré la récente démonstration de leur bonne foi, toucher à l’intouchable ? Pourront-ils, malgré les critiques qui fusent de tous parts faire l’interdit ? De toutes les manières, les béninois sont sur leur garde et restent les yeux grandement ouverts pour ne pas se laisser duper. Dans une telle situation, l’étique voudrait que nos politiques dissipent tous les doutes en mettant à la disposition du grand public la version définitive de ce qui est entrain d’être conçu pour encadrer leur vie quotidienne au cours des années à venir. Et le Professeur Mathurin Nago est certainement conscient de cela.

Que faire ?

Ce qu’il convient de faire est facile. Il faut aller à l’école de la patience. Prendre tout son temps. Aucun danger ne menace notre République si la constitution n’était modifiée au plus pressant. En cela Victor Topanou a raison. Notre constitution a des insuffisances certes, mais ces insuffisances ne nous ont pas jusque là conduites à une impasse que n’a pu résoudre la constitution du 11décembre 1990. Alors, nous pouvons encore attendre. Pas attendre forcément que l’on soit dans une impasse. Mais ne pas nous hâter au point de mettre cette question à l’ordre d’une session extraordinaire. C’est ce qui inquiète les béninois.

Et alors ?

Envoyez le texte dans les universités ; mettez-le à la disposition de la société civile ; distribuez-le aux médias. Alors, nous nous assoirons pour décider ensemble de quel habit pourra être vêtue notre République.

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