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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 18:54

Gbèdo Marie Elise

MADAME LE MINISTRE, MALGRE ELLE !

Marie Elise GBEDO, la Ministre de la justice et Garde des Sceaux avait, dans son élan de justicière affirmée, tenu des propos qui, à l’analyse des magistrats étaient plus gigantesques que sa bouche. Pour apaiser la tension, l’avocate devait présenter des excuses publiques à ses présidents d’hier. Chose faite ce week-end après moult tumultes. Mais à quel prix Gbèdo a-t-elle accepté poser un acte qui ne lui ressemble pas ?

L’après prologue

Me Marie Elise Akuavi GBEDO peut, à présent respirer. Mais la traversée du désert aura été longue et stressante pour le ministre de Yayi qui, depuis le mois de décembre travaille dans une situation ennuyeuse. C’est donc à juste titre que l’avocate a ravalé ce vendredi sa vomissure à la sortie d’une réunion ayant rassemblé autour du Chef de l’Etat, Ousmane BATOKO, les représentants de l’Union des Magistrats du Bénin (Unamab) et elle-même. Toutefois, l’avocate croit toujours que les « magistrats de son pays sont corrompus ». Il faut juste « séparer les bons grains de l’ivraie ».

Synthèse d’un bimestre stressant pour GBEDO

Le 8 décembre 2010, Marie Elise GBEDO, la ministre de la justice avait, dans l’euphorie d’une cérémonie, trouvé que les « magistrats de son pays sont corrompus ».  Très vie,  l’Unamab répondra à cette ministre qui fait, publiquement de telles révélations. Dès lors, ils réclament la tête de GBEDO. Mais, le Chef de l’Etat n’est certainement pas prêt à se séparer de son ministre qui, jusque ne lui a pas encore crée d’ennuie. Pour laver l’affront, les magistrats ont exigé de leur ministre de tutelle des « excuses publiques ». GBEDO trouvera exagérée la requête des magistrats. Dans une allocation, courant la fin du mois de janvier, elle tentera de réexpliquer sa démarche. A cet effet, elle a fait la part des choses en avançant qu’elle ne « parle pas de tous les magistrats » mais de quelques uns. Mais ce geste a été jugé insuffisant des magistrats qui, en signe de désaccord ont boycotté les tribunaux. Dès lors, la médiation de Boni YAYI s’imposait comme la issue pour apaiser la tension. Elle a eu lieu ce vendredi et Marie Elise GBEDO devait, malgré elle présenter ses excuses à la magistrature.

L’humilité comme seule alternative pour rester Ministre de la Justice

A bien analyser la situation, cette humilité est restée jusque là méconnue de la dame de fer, ardent défenseur des Droits de la Femme au Bénin. En effet, Marie Elise GBEDO est connue des béninois comme une dame qui ne parle que parce qu’elle a quelque chose à dire. D’ailleurs, lors de son adresse, adresse au cours de laquelle elle a présenté ces « excuses » exigées par les magistrats, l’on note dans son ton qu’elle a fait une réitération de ses propos.  Les béninois ont vu à la télé un ministre de la justice qui croit toujours que les magistrats de son pays sont corrompus. Une fois de plus, elle les a priés à la retenue afin que « les béninois refassent confiance à leur justice » et qu’ils soient sûrs que « leurs dossiers seront traités en toute équité ». Par ces propos, il n’est l’ombre d’aucun doute que GBEDO n’ait juste satisfait à une formalité dont dépend désormais son destin ministériel. De même, la candidate aux élections présidentielles dernières vient de confirmer les propos de ceux qui estiment que « la politique est un monde qui change ». N’eût été ce poste politique, GBEDO aurait envoyé balader ces magistrats qui, pour des propos dont elle tient encore à la véracité, exigent des excuses publiques. N’eût été la politique, GBEDO aurait certainement répondu, la tête haute « je réaffirme ce que j’ai dit : les magistrats de mon pays sont corrompus ». Le malheur de cette dame de fer est son entrée dans ce cercle doux d’où l’on ne sort que difficilement. S’il faut juste dire  « mes excuses » pour rester ministre, Marie Elise GBEDO est encore prête à le faire. Même s’il fallait répéter mille fois : « Mes excuses, Messieurs les Magistrats de mon pays ».

Les magistrats acceptent le pardon de GBEDO

A la suite d’une assemblée générale tenue ce mardi au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) a rendu public sa décision de suspendre le mouvement de grève. Les excuses de Madame le ministre viennent d’être acceptées.

Gbèdo Marie Elise

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