(Première épreuve pour le ministre Katé Sabaï)
Le changement, malgré la fureur avec laquelle il a débarqué dans l’arène social béninois en 2006 n’a pas pu changer la mentalité des béninois que les faiseurs d’idéologies sont allés tailler la ‘’Re-fon-da-tion ‘’ afin de relever le défi du développement espéré pour le Bénin. Cette nouvelle donne semble déjà être en cours de sabotage compte tenu des malversations liées à la distribution des motos pompes aux organisations paysannes dans la commune de Malanville.
L’après prologue
La tension est à son comble dans la commune de Malanville. Les dessous de ce remous ménage résident dans le fait qu’il y a du flou autour la distribution des motos pompes. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’urgence à la sécurité alimentaire (Pusa), le gouvernement béninois a prévu octroyer des motos pompes aux organisations paysannes afin d’améliorer leurs rendements. Ces machines ont été affectées aux centres régionaux pour la promotion agricole (Cerpa). C’est ainsi qu’une partie desdites motos pompes a été mise à la disposition du Cerpa Borgou-Alibori aux fins de distribution aux agriculteurs. Dans la commune de Malanville, ces mesures d’encadrement du gouvernement semblent être battues en brèche. C’est du moins ce que l’on peut déduire de la plainte des groupements de jeunes pour la production du riz (Gjpr) et des Gvpc. Selon ces organisations, la représentation communale pour la promotion agricole aurait institué le prélèvement d’une somme de 2.500 F aux bénéficiaires. Or, ces cotisations ne seraient pas officiellement prévues dans le programme. Ces sommes sont déjà estimées à une vingtaine de millions selon certaines sources proches des masses paysannes. De plus, ces mêmes paysans dénoncent l’insertion de noms fictifs dans la liste servant à l’octroi des pompes. Raïmi Idrissou, l’un des bénéficiaires trouve totalement « scandaleuse » la situation. Pour lui, « le gouvernement a déjà ait pour lui ; …les administrateurs à la base sont les seuls ennemis du développement de l’agriculture béninoise ».
Et alors ?
La teneur du scandale a obligé la direction générale du Cerpa à dépêcher une commission d’enquête sur le terrain. Mama Razack, le représentant communal du Cerpa joue à la discrétion. Joint au téléphone la semaine dernière, il préfère garder le silence sur la question appelant au « respect de la hiérarchie administrative ». Cela voudrait-il signifier que le directeur régional du Cerpa Borgou-Alibori serait mêlé personnellement à l’affaire ? L’heure n’est peut être pas encore à la recherche d’une réponse à ce questionnement. Mais ne pas revenir sur l’évolution de l’affaire dans nos toutes prochaines parutions serait méconnaitre les droits de nos populations à l’information.