Le dispatching de la prime de qualification allouée par le ministère des sports à la FBF et la question de la dissolution des Ecureuils ayant pris part à la Can angolaise empoisonnent toujours les rapports entre le Président de la FBF et le Président de la Ligue. L’attelage Anjorin-Adjavon a peu de chances de franchir le mois de septembre. La petite saison des pluies dans le Sud-Bénin risque de ne pas suffire à éteindre le feu dans la maison FBF.
Le soubassement du nouveau système qui régit le football béninois est fait de l’expérience de Moucharafou Anjorin et de la surface financière de Sébastien Adjavon. Le président de la Fédération Béninoise de Football a une parfaite maîtrise du fonctionnement de la Caf et de la Fifa comme il connaît la carte footballistique du Bénin. Le président de la Ligue, président du patronat, quant à lui, dispose des moyens nécessaires et des relations d’affaires qu’il faut pour éviter une asphyxie financière au football béninois. Anjorin-Adjavon, c’est un tandem presque parfait mais au niveau du feeling, le bât blesse. Quelques mois seulement après la victoire de leur liste commune à l’Assemblée générale élective de la FBF, Moucharafou Anjorin et Sébastien Adjavon ont du mal à s’entendre autour des grands dossiers. Le premier coup de canif a été donné par Moucharafou Anjorin. Le dispatching des 15 millions libérés par le ministère des sports au profit de la FBF au titre des primes de qualification des Ecureuils pour la Can 2010, a suscité des remous au sein du comité exécutif de la FBF. La plupart des pairs du Président de la FBF se sont plaints à l’interne, de la méthode cavalière adoptée par Moucharafou Anjorin. Sébastien Adjavon irrité, a cependant réussi à calmer le jeu. Après cet épisode, l’entente entre les deux hommes a achoppé sur la dissolution des Ecureuils et de leurs staffs technique et médical. Au cours de la réunion de crise, Sébastien Adjavon, fort de la majorité dont il dispose au sein du Comité exécutif de la FBF, aurait demandé à passer au vote quand Moucharafou Anjorin s’opposait à l’option. Mais habillement le Président de la FBF a su s’arrimer à la volonté de Sébastien Adjavon. C’est donc par devoir de solidarité que Moucharafou Anjorin est passé sur plusieurs chaînes de radio et de télévision pour défendre la décision prise par la FBF. Mais, plus tard, ses déclarations publiques ont trahi son point de vue. Alors que le président de la Ligue continue de soutenir qu’aucun des Ecureuils présents en Angola ne reviendrait en sélection, le Président de la FBF, lors de la cérémonie de présentation des Ecureuils locaux au ministre des sports, n’a pas hésité à déclarer à l’endroit des jeunes sélectionnés de ne pas se considérer encore comme des Ecureuils. Il les a d’ailleurs avertis qu’in finae, à peine un ou deux parmi eux seront retenus. Le différend entre Moucharafou Anjorin et Sébastien Adjavon connaîtra son règlement avant le mois de septembre où le Bénin jouera en match aller, le Burundi pour le compte des éliminatoires de la Can 2012. Le processus devant conduire au choix des joueurs obligera chacun des deux hommes à abattre ses cartes. Anjorin ne sera peut-être pas le Président de la FBF qui accueillera la délégation burundaise à Cotonou le 03 septembre 2010.