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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 07:54

Yayi-souci

 (Les enseignantes appellent Yayi au secours)

En écrivant l’acte2 d’une ténébreuse grève qui a secoué pendant plus d’un mois le secteur éducatif de notre pays, on retrouve des acteurs agissant sous diverses postures. Si les syndicalistes réagissent dans un décompte précieux du temps en exhortant les enseignants à reprendre les cours, le gouvernement se frotte tout doucement les mains avec un léger sourire aux lèvres puisque les classes ouvrent timidement leurs portes. Mais dans un autre registre un peu plus chaotique, on retrouve les enseignants suffocants sous la torride chaleur d’une crise économique doublée d’un retard dans le paiement du salaire du mois de mars. Cet état de fait est dû au principe de défalcation pour cause de grève. Ainsi  en a décidé le gouvernement pour rester coller aux textes qui sous-tendent dans un sens comme dans l’autre l’opération « Classes fermées ». Dans l’application de la mesure de défalcation, voilà les enseignants sur une scène de martyrs avec des grincements de dents et des supplications. De Cotonou à Porto-Novo en passant par les autres contrées du pays, le langage est le même. « Comment pouvons-nous donner le savoir aux enfants si nous ne mangeons pas à notre faim ? » D’autres disent dormir dans le noir et ont des difficultés à préparer les fiches d’enseignement. Un détour dans la rue et voilà un autre qui traîne sa moto pour panne d’essence. « J’ai une panne d’essence et il me faut traîner la moto sur une distance donnée pour essayer de convaincre la bonne dame à me le vendre à crédit… » a laissé entendre le professeur qui continue de se la jouer l’hercule qui est prêt à recommencer une autre grève. Une autre enseignante se confond presque en plaidoiries ; elle évoque la pitié du chef de l’Etat qui dit pourtant aimer les femmes ; « il prétend nous aimer et voilà que nous sommes affamées. Cela plus d’une semaine que nous sommes sans salaire alors que cela nous permet d’aider nos maris ; une femme qui ne mange pas… » Voilà le tableau symptomatique que présente les retours de bâton d’une affreuse grève qui a décimé le savoir et semer des graines de paresses. Le gouvernement entendra-t-il les cris de cœurs des enseignantes ?

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