(Boni Yayi et les siens pour un bilan à mi parcours)
Le ministre de l’agriculture, les directeurs centraux du même ministère, le directeur général de la Sonapra, les maires des communes productrices de coton, les préfets du Bénin, les représentants communaux pour la production agricole ; bref toute la population d’acteurs impliqués dans la production du coton était à la présidence de la république ce matin. L’objectif de ce géant meeting digne d’une période électorale est de faire un bilan exhaustif de tout ce qui a été fait jusque là en vue de l’atteinte des objectifs fixés.
La séance…
Le Chef de l’Etat avait promis, au titre de cette campagne cotonnière une récole de 500 milles à 600 milles tonnes dans une période ou le secteur est sujet à mille et un problèmes. de grands moyens ont été déployés pour parvenir à cette fin. Plus qu’une question de renflouement des caisses de l’Etat, la présente campagne était devenue un défi présidentiel. Katè Sabaï, le ministre de l’agriculture s’est montré très rassurant au cours de la réunion quant à l’atteinte des prévisions. C’est de la même attitude que fera montre Idrissou Bako, le directeur général de la Sonapra. Suivant les propos tenus par ces deux acteurs clés de la campagne, plus rien n’est à craindre. Katè Sabaï a évoqué 360 milles hectares de terres emblavées. D’ailleurs, l’on ne parle plus de culture de coton mais plutôt de sa commercialisation. A cet effet, des stratégies ont été proposées pour une sécurisation de la récolte et son maintien à l’intérieur de nos frontières. Un fonds n’a-t-il pas également été mis à la disposition des cotonculteurs ?
Le miracle des 500 milles tonnes de coton
Il peut paraitre incroyable que le gouvernement béninois ait réellement atteint ce chiffre. Et pour cause, l’actuelle campagne cotonière a été celle de tous les suspens. C’est à sa veille que l’association interprofessionnelle de coton (Aic) qui s’est occupée jusque là du secteur en a été écartée. C’est également à sa préparation que le Chef de l’Etat a eu quelques démêlées avec Patrice Talon qui est resté jusque là le fournisseur potentiel de pesticides et autres intrants indispensables à la culture de l’or blanc. N’a-t-on pas vu le gouvernement parcourir la sous région à la quête de ce liquide ? Comment peut-on avoir cette quantité de coton quand on a vu aussi des hectares de champs attaqués par les insectes ? Nous sommes encore certainement à l’étape des prévisions. Peut être que le pesage situera chacun sur cette miraculeuse campagne.