La prévention de l’inondation et la gestion des problèmes qu’ils engendrent ont été de tout temps, un casse-tête pour la mairie de Cotonou. Tous les projets mis en œuvre pour contrer le mal ont montré leur limite. Même, celui de 3 CI. La prochaine saison s’annonce plus dangereuse ; les municipales de 2013. Pourtant, la Renaissance du Bénin semble se caractériser par une inertie sans précédant. Laissera t-elle Cotonou immerger par les eaux ? Donnera t-elle un sujet de campagne pour le Parti du renouveau Démocratique pour lui prendre la mairie ?
L’après prologue
Taux d’ordures par ici, détritus par là. La plus grande ville du Bénin est submergée par des montagnes d’immondices. A Akpakpa comme à Vodjè Kpodji, c’est le même spectacle. A Zongo, la situation est plus criarde. Les rues sont encombrées de ces déchets que les eaux de ruissellement draineront bientôt vers les caniveaux. Ces caniveaux justement, puisque c’est d’eux qu’il s’agit sont déjà bourrés, remplis qu’ils sont à cause de l’incivisme des populations de cette ville. A Agla, on retrouve des amas de ces souillures qui pullulent partout attendant, à d’être dégagé, de nager bientôt à la surface les eaux de pluie. Or, tous les programmes inventés jusque là pour résoudre l’épineuse équation des dégâts occasionnés par les eaux de pluie à Cotonou se sont avérés insuffisants au regard des résultats qu’ils ont donné après les pluies de 2010. Le fameux projet « Cotonou en Campagne Contre l’Inondation » (3 CI) n’a pas pu éviter les dégâts de la saison de 2011. Tel est l’état dans lequel se trouve la ville de Cotonou à l’approche de ces pluies. Pourtant, de sources proches des services de la météorologie, il pleuvra beaucoup au cours de la saison qui s’annonce. Il est donc évident, quand l’on jette un regard rétrospectif sur le passage des eaux de ruissellement au cours des saisons précédentes, que l’eau, une fois de plus fera sa loi.
Le silence et l’inertie des populations inquiète les cotonois
La mairie de Cotonou, malgré l’imminence de cette menace qui pèse sur les populations de la plus grande ville du pays semblent ne prendre aucune précaution. Pour l’heure, c’est un statuquo effrayant. Or, des actions devraient déjà être perceptibles sur le terrai. Il urge de récurer au plus pressant les caniveaux afin de les rendre libres pour la prochaine traversée des eaux de ruissellement. Les bassins d’écoulement et les douves de drainage d’eaux de pluie devront être revus avant les premières pluies. Le connecteur xx d’Agla n’a pas pu combler les attentes lors des dernières pluies. Nicéphore SOGLO a-t-il déjà trouvé meilleure idée pour résoudre cette difficulté ? Les eaux qui s’apprêtent à tomber produiront des conséquences incommensurables. La mairie ne ferait-elle pas mieux d’en appeler à l’assistance de la police environnementale pour gérer ce dossier ? De toutes les façons, la Rb sait que le Prd de Me Adrien HOUNGBEDJI est à ses trousses dans le cadre es prochaines consultations municipales.