IMMORTEL TLF !

Tingbo Louis Folly allias TLF, chroniqueur émérite s’en est allé précocement sans achever la mission à lui dévolue par le destin. Entre mission inachevée et le coup forcé du destin qui a laissé dans la pénombre une plume de la taille d’une mine de savoir et de connaissance vraie, nombreux sont ces orphelins qui ne s’abreuveront plus jamais à la source de ces nombreuses chroniques distillées au travers du canal supportant les ondes de la fréquence du bonheur. Affectueusement appelé TLF par ceux qui l’ont côtoyé dans ce microcosme combien merveilleux des médias. Tingbo Louis Folly a toujours marqué les esprits par la pertinence des sujets développés dans ses chroniques, la justesse des mots employés et le tout dans un format à faire douter de l’origine nègre de ce digne fils de la République. Dans la lignée des chroniqueurs hors-pairs tels Roger Gbégnonvi, Jérôme Carlos, Amoussou-Yéyé Dénis et autres, Tingbo Louis Folly (TLF) était une plume affirmée. Dans un assouplissement des mots, il corrigeait les maux qui minaient la République du « Biglo Tchémè ». On se souvient encore de ses nombreux chef-d’œuvre qui obligeaient les auditeurs de Radio Planète à prendre le rendez-vous et à rester attentistes. Ce n’était jamais l’ennui quand vous écoutez les chroniques de TLF et personne ne contestait du génie de ce dernier. C’était très digeste et l’on pouvait s’en gaver sans modération. Sobre en apparence, facile de contact mais maousse dans sa maîtrise des affaires de gestion de la cité. Il a été un modèle pour ces jeunes qui aspirent devenir chroniqueurs. Pour un modèle, s’en était un. En doublure d’action, le canal de Radio Planète seul ne pouvait plus suffir à agir et à panser les gangrènes qui jouent funestement le rôle de sangsue de la cité. Les chroniques sur support audio devraient permettre aux nombreux assoiffés du beau et du bon, de s’offrir ces joyaux à petit prix. Viendra après, le journal satirique <<Le Canard enchaîné>> qui dans un format de bandes dessinées à caractère humoristique, reprenait les faits et retraçait les chroniques. Malgré toute la densité de l’homme, il est resté dans un anonymat fait de vie effacée et de sobriété écœurante. Tous ces jeunes qui s’offraient ses ailes de chroniqueurs avérés pour apprendre à voler dans ce ciel combien paradisiaque des chroniqueurs devront désormais réorienter leur boussole pour donner vie à leur désir. Cruel destin que de voir de braves types comme TLF partir sans se soucier que la République est toujours malade. La mort est un « machin » qui nous arrête souvent dans la marche résolue vers l’idéal. « Machin » est ce mot abondamment utilisé par Feu TLF pour désigner ce qui est mauvais et pathétique. Un recueil des chroniques de ce dernier devrait permettre à la jeune génération de se savoir toujours à la source de l’intelligentsia et de l’intarissable. Ne devons-nous pas rendre un hommage mérité à celui-là même qui a été aussi un acteur du monde des médias ? Sacré TLF, même mort ; il continue de nous inspirer. Enorme et immortel TLF, prend juste du repos et dans une forme réincarnée, décide-toi à poursuivre l’œuvre inachevée.