Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

Texte Libre

Recherche

22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 11:54
Délégation françaiseIl n’y a plus aucun doute. « Avec les Salésiens, le marathon commence véritablement par faire école au Bénin et dans la sous-région ». Cette remarque a été confirmée par la forte présence de marathoniens internationaux lors de la 5e édition tenue le samedi 11 Février dernier. La participation de 23 français, des représentations canadiennes, américaines et sud africaines suffisent pour dire que le marathon salésien de Parakou s’est déjà fait un nom. Par cette vox populi, nous vous offrons les impressions des participants français qui découvrent un pays nouveau et une autre façon de faire du marathon. Lisez !
 
philippe.JPGPhilippe LALOY, marathonien français : C’est mon premier marathon en Afrique…j’ai vécu une expérience exceptionnelle
« J’ai rencontre lé Père Guillaume sur le marathon du Lac d’Annecy. Il m’a parlé de son marathon. C’est comme ça que je me suis dit pourquoi ne pas venir au Bénin pour voir comment ça se passe. C’est mon premier marathon en Afrique. Il est vrai que j’ai couru sur plusieurs autres marathons mais ce sont des marathons plus grands ; des marathons avec 45 mille, 50 milles coureurs au départ comme le marathon de New York mais ici c’est différent. J’ai vécu ici une expérience véritablement fraternelle. Nous étions largement moins nombreux en comparaison aux autres marathons que j’ai couru jusque là. Il a été entonné l’hymne national béninois ; les locaux ont chanté ; ben, nous autres, on est resté comme ça. Mais c’était très fort. Ce qui fait l’originalité de ce marathon, c’est les 5 et 10 km qui ont permis à tout le monde d’y participer. J’ai vécu une expérience exceptionnelle. J’ai couru comme ça avec un jeune homme noir, une couleur différente à la mienne ; nous avons fait 10 km environ ensemble. Ce qui m’a choqué, c’est qu’il ait refusé de me donner son nom cela m’avait vraiment choqué. Mais, j’aurai finalement son nom, à la remise des prix puisque sera le prix de sa catégorie. Et c’est là que je découvre qu’il était un sourd muet. Quelle expérience ! Je recommanderais à plus d’un titre le marathon salésien dès que j’en aurai l’occasion. »
 
DSC03671 (2)André MONIER, Manager français “ Si je dois revenir en Afrique, ce sera au Bénin
 « J’ai rencontre Guillaume il y a de cela 4 ans sur le marathon du Lac d’Annecy et nous sommes devenus amis depuis. Il m’a expliqué qu’il avait un marathon. Non, en fait, ce n’est pas un marathon, c’était un semi marathon à l’époque. Puis après, un marathon. Nous lui avons demandé de venir en France puisque, pour que son marathon soit crédible, il faut qu’il fasse une distance de 42, 195 km. Et on l’a donc formé. On lui donné tous les outils susceptibles de lui permettre de faire le mesurage. Il l’a fait et depuis trois ans, il organise ce marathon. La première année, il a eu son vainqueur : Patrice Lompo qui faisait le marathon en 2h 30. Je lui ai demandé de l’emmener sur notre marathon. Je ne le connaissais pas à l’époque. Il l’a emmené en avril 2010. C’était un jeune qui était obnubilé par les kényans, les éthiopiens. Je lui ai dit : « …ne les suis pas, ne les suis pas. Mais c’est un jeune, il les a suivi. Il a fini la course en 3h parce qu’il les a suivi. Il s’est excusé parce qu’il voulait faire mieux.  L’année suivante, en 2011, il est revenu et je lui ai dit à nouveau, ne suis pas les kényans, suis plutôt la kényane (Emili Rotisch) parce qu’elle était partie pour finir la course en 2h32. Il l’a suivi jusqu’à au 26e kilomètre avant de lui dire coucou et a pu terminer la course en 2h 30 et 4e. C’est formidable parce qu’il y avait des kényans, des éthiopiens. Cette année, un peu comme par remerciement à Guillaume, j’ai dit “je viendrai voir ton marathon“. Et c’est comme que des amis ont dit “j’y vais ; j’y vais“ et c’est comme ça que nous nous sommes retrouvés à 23, pas tous des sportifs mais des gens qui ont envie de venir vivre la chaleur humaine. C’est une réelle bonne découverte. C’est un très très bon souvenir et je suis fier d’être là. Avec ce retour de Pendjari en 17h de bus ! C’est un dur ; la plupart des routes sont inimaginables mais ça restera des souvenirs. On va inviter à nouveau Patrice. Il n’est pas loin de terminer en moins de 2h 20.   Mon passage au Bénin est un voyage atypique. On a relevé tous les obstacles parce que les béninois sont très sympathiques. Je vais aider Guillaume à faire venir d’autres coureurs mais l’obstacle, le plus important c’est la logistique. S’il y avait un aéroport à Parakou, on fera venir beaucoup de coureurs pour gouter à l’aventure. Le problème le plus important est de pérenniser l’évènement. Je ne suis jamais venu en Afrique noire. Je ne pensais pas que je viendrais un jour parce que j’avais une autre image d’elle. J’ai attendu 71 ans pour le faire. Si je dois revenir en Afrique, ce sera au Bénin parce que je les connais maintenant. Je sais comment ils sont. »
 
DSC03688Marie-Noélie LAMER, Marathonienne française :
 
J’aimerais bien y retourner 
« Je suis venu au Bénin pour faire le marathon et en profiter pour faire du tourisme. J’appréhendais un tout petit la chaleur parce que je suis parti de la France alors qu’il y faisait -4°. Mais, on est parti et tout s’est bien passé. Les 21 derniers kilomètres m’ont paru beaucoup plus difficiles que la première moitié. Par contre, c’était vraiment super parce que sur le parcours, c’étaient des encouragements qui venaient de part de part et d’autre. D’une manière générale, je trouve que c’était très très bien organisé avec des points de ravitaillement sur tout le trajet. C’était très bien et j’aimerais bien y retourner. »
Partager cet article
Repost0

commentaires