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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 19:09

ahanhanzoLes exploitants forestiers de la partie septentrionale du Bénin étaient dans les rues de Parakou lundi dernier. Objectif, protester contre la mesure ministérielle qui suspend, depuis le mois d’avril dernier, toute activité d’exploitation du bois en république du Bénin. Le lendemain, mardi, ils sont revenus à la charge en prenant d’assaut la direction de l'inspection forestière du Borgou-Alibori. Et d’y dénoncer avec toute l’indignation du monde l’arrêté Ahanhanzo. A se fier à leurs propos,  le ministre, par ce fait a voulu simplement les réduire au chômage précoce alors que plusieurs milliers de jeunes diplômés sans emploi trouvent leur gagne pain à travers cette activité. C’est effectif. Ils sont, en effet des milliers de jeunes à s’être illustrer dans le domaine. Dans la région des 2 KP (Kouandé, Kérou et Péhounka), à Bassila, Djougou comme dans la zone de Kandi et Malanville, ils sont des milliers de jeunes à avoir préférer cette activité aux bancs des écoles et collèges. Cette réalité, nous le savons et les exploitants forestiers, victimes au décret polémiqué, n’avaient nullement à nous le rappeler. Seulement, cette mesure sauve toute la région septentrionale et pourquoi pas le Bénin entier des conséquences qu’engendraient la déforestation poussée dans cette partie du pays. L’acte du ministre Blaise Ahanhanzo Glèlè est salutaire quoiqu’il semble gêner des intérêts. Il est certain que la mafia des exploitants forestiers ne baissera pas le bras face à cette mesure. Pourtant, le ministre devrait pouvoir rester ferme dans son engagement de sauver ce qui reste encore de nos ressources forestières. Une véritable guerre a été déclarée au cours de ces dernières années contre arbres et arbustes de nos forêts. A coups de tronçonneuse, des milliers d’hectares de bois ont disparu. Une perte annuelle de 70 000 hectares sur une couverture nationale de  2 650 000 hectares » selon les propos du ministre de l’environnement. Les conséquences socioéconomiques se posent déjà avec acuité dans ces régions. Déscolarisation des jeunes, grossesse des filles, abandon de foyers, cherté des meubles de fabrication artisanale etc. Les corollaires environnementaux ne sont, certes pas encore détectés  avec précision. Toujours est-il qu’ils sont à craindre. En sommes-nous, seulement conscients ? C’est donc choquant de voir de telles réactions. Ahanhanzo doit rester ferme. Le pourra t-il face à la mafia du bois dont les accointances avec de hauts gouvernants sont chantés partout ? De toutes les façons, la situation est sérieuse. Et, il ne faut surtout pas perdre cela de vue. De tout temps, nous devons être hantés par la responsabilité que nous avons dans la préservation de notre environnement. Il faut alors se rappeler, de tout temps que nos forêts s’en vont et c’est dangereux.

Lisez notre investigation sur l’acharnement des exploitants sur nos ressources forestières. Elle date de septembre 2011.

http://actudubenin.over-blog.com/article-exploitation-abusive-des-ressources-forestieres-au-benin-le-scandale-du-bois-83681628.html

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