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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 16:51

Les élections présidentielles du 13 mars dernier ont le mérite d’être qualifiées des plus mouvementées depuis l’ère démocratique au Bénin. De la réalisation d’une liste électorale aux proclamations des résultats, tout a été contesté. Mais le chien aboie et la caravane passe. Et l’un des candidats peut donc ce jour prêter serment et prendre en main la destinée du pays au cours des cinq années à venir. Mais au prix du sacrifice de combien de nos citoyens ce scrutin a-t-il été organisé ? Une partie des populations béninoises jubile ce jour. Et pour cause, le président Boni Yayi doit, officiellement reprendre le contrôle des affaires publiques de la république. Pour cette catégorie de béninois, c’est une victoire bien méritée qui ne vient que couronner un bilan applaudi. Mais cette vision de l’actualité politique du pays n’est pas partagée par tous. L’heure n’est donc pas à la joie pour tout le monde. Une autre classe des béninois voit d’un mauvais œil cette cérémonie qui, à leur dire leur « fait voler définitivement leur victoire ». Ainsi, ceux-ci vouent aux gémonies cette façon de procéder qu’ils jugent d’anti démocratique. Cependant, le débat sur la transparence ou d’éventuelles fraudes lors de ce scrutin semble n’être plus d’actualité. Est-ce vrai ? Adrien Houngbédji et ses paires auraient-ils lâché prise ? Pourquoi ce troublant silence et que cache t-il ? D’une manière ou d’une autre, la prestation de serment du nouveau chef de l’Etat béninois a dû couronner un processus électoral mis en branle depuis décembre 2009, date de lancement de la réalisation de la liste électorale permanente informatisée. Pour mémoire, cette liste réalisée à la va-vite ne respecte nullement la prévision législative en la matière. Mais depuis quand respecte t-on encore les lois au Bénin ? La mission de l’expédition de cette affaire refusée par Epiphane Quenum a vite fait d’être prise en charge par Arifari Bako. Et c’est justement celui-ci qui conduira la destinée de la réalisation de cette liste dont la commission électorale nationale autonome (Céna) a fait usage lors de ce scrutin présidentiel. Mais combien sont-ils ces prestataires de service de la mission indépendante de recensement électorale (Mirena) et de la commission politique de supervision de la liste électorale permanente indépendante (Cps Lépi) qui ont sillonné tout le Bénin pour introduire les données biométriques de nos concitoyens sur des puces d’ordinateurs ? Affrontant la chaleur dans certaines régions et l’harmattan dans d’autres, ils ont tenu, devoir patriotique ou nécessité de se procurer un peu de sous, jusqu’au bout pour sortir une liste électorale, soit-elle imparfaite. A combien peut-on estimer le nombre de nos jeunes qui ont accepté distribuer, à deux sous les cartes d’électeurs et renseigner les électeurs sur leur bureau de vote ? Quel nombre font-ils ceux-là qui sont restés dans les bureaux de vote pour accompagner nos concitoyens à opérer leur choix électoral ? Cinq cent, mille, mille cinq cent ? Comme eux, une autre classe de jeunes béninois ayant servi dans les divers dans les divers démembrements de la Céna sont toujours là qui n’ont pas encore reçu le moindre kopeck. Ils doivent encore attendre et ceux qui ont reçu à se le faire déjà octroyer peuvent embrasser le ciel. Cependant, ce qui contrarie aujourd’hui le commun des béninois est de ne pas savoir avec précision combien a été dépensé pour la réalisation de ce scrutin. Des milliards ont dû passer, nous ne le saurons jamais. Tout ce que demande ce jour le peuple est que ses enfants soient remboursés, au plus pressant, en reconnaissance aux efforts qu’ils ont déployé pour que l’on en vienne au lieu que nous nous trouvons ce jour. C’est aussi cela que la justice.

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