La 17ème édition de la journée internationale a té célébrée hier avec faste dans la commune d’Abomey-Calavi. A l’instar des autres femmes, la gent féminine résidant dans la commune de Calavi a mit les petits plats dans les grands pour donner un cachet spécial à cette célébration qui a regroupé autorités communales, invités et l’ensemble des femmes opérant sur le territoire. Le coup de retard observé dans l’organisation n’a en rien émoussé l’ardeur des organisatrices et des invités. Il sonnait 17h47 quand le parterre impressionnant d’invités s’installa pour laisser la place au protocole fait de femmes dynamiques décidées à s’essayer aux choses grandioses. Le programme livré, il fallait aller vite pour ne pas se faire surprendre dame nuit. Dans les règles de l’art et dans un respect scrupuleux du protocole, c’est la représentante du personnel féminin officiant la mairie. Dans un speech limpide, précis et succinct, Rolande Gbètoho a livré un discours ovationné de toute l’assistance. En remerciant le maire sans qui, cette fête n’aurait jamais une réalité, et sans oublier les honorables invités, elle est allée aussi vite en profondeur du sujet. En reconnaissant la pertinence de la célébration, elle trouve qu’il fallait marquer un point d’arrêt pour faire le bilan. Cette journée devrait permettre à la gent féminine de s’interroger sur leur apport dans la construction de la femme, son image dans la société actuelle et aux femmes d’attirer leur attention sur ce qui est essentiel. A sa suite, d’autres éminentes personnalités se sont succédées au pupitre et le discours n’a forcément pas changé de cadre. Faite d’intermèdes musicaux, la soirée a été une réussite. Mais tout ceci ne l’a pas été sans l’intervention du maire Patrice Hounsou-Guèdè. Comme à son aise dans ces genres de célébration, le maire y est allé d’abord en patois avant de servir la version française. Sans détour et convaincu du diagnostic à poser, il s’avance ; « Qu’elle soit une fille, femme, épouse ; mère ; grand-mère ; arrière grand-mère ; belle-mère, la femme est de loin, le personnage essentiel de la société. Son rôle empreint d’amour, d’abnégation et de don de soi constitue le socle autour duquel la famille et la société se sont construites et consolidées. C’est elle qui est la pièce maîtresse de l’éducation. C’est encore elle qui gère la famille. C’est surtout elle qui est la conseillère principale et la boussole dans la prise des grandes décisions et la conduite des grandes œuvres. Ne dit-on pas souvent que derrière chaque grand homme se cache une grande femme… ». II ira plus loin dans ce qui lui semble primordial ; le rôle et le statut que devrait avoir la femme béninoise. Son instinct de défenseur des droits de la femme ne l’a pas trahi et sur la question, le maire Patrice Hounsou-Guèdè semble ne pas se tromper sur ce combat pour briser la chaîne des violences faites aux femmes. En prenant en compte les doléances des différentes associations de femmes, il promet s’atteler pour que les conditions soient meilleures. Les discours n’ont certainement pas coupé l’appétit des uns et des autres puisque la fête a été bien belle à la fin. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine afin qu’un bilan se fasse.