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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 09:14

Yayi-souci   Malick : je pense que le gouvernement ne devrait pas laisser la Fifa suspendre le Bénin. Mais aussi il ne peut pas laisser perdurer la situation actuelle que traverse le Foot Ball béninois.

Yayi : dans notre communiqué, on n’a même pas touché à la décision de la cour constitutionnelle pour qu’on me dise que je viole les lois de la république. On a tout fait pour éviter cela. On leur a même laissé s’installer si non c’est le président de la République qui est responsable de l’application des décisions de la justice. On va voir du côté de la cour suprême, on n’a parlé, le président de la cour me dit qu’il n’a pas le dossier. I’on lui a transmis le dossier, il dit qu’il ne peut rien faire avant trois mois. Je dis mon frère, la Fifa nous donne 72 heures. Qu’est qu’il faut faire ? C’était une marinière de dire, Monsieur le président, prenez vos responsabilités. Ce que j’ai fait.

Vous avez parlé de la jeunesse, est ce qu’on peut dire que vous êtes un président qui prépare la relève de qualité en  matière de l’emploi ?

Yayi : la question de l’emploi  doit être une question inscrite au fronton de nos priorités, autrement c’est une bombe qui se prépare c’set pourquoi quand je vois ces partis, ils s’amusent, la bombe est là et il faut être uni pour l’éviter. Quand je dis venez, ils refusent parce qu’ils veulent me faire partir, ils ne veulent pas voir. Quand vous mettez un pays dans l’instabilité, c’est l’avenir de la jeunesse que vous mettez en péril, parce que nous sommes un grand pays de démocratie même si la pratique de la démocratie telle qu’elle est faite aujourd’hui ici on va dans le mûr. Parce qu’elle est faite du désordre de la haine, du refus de l’autre, du régionalisme, du viol, de la corruption, mensonge, paresse etc. elle même d’origine culturelle. Comment allons-nous faire pour résoudre cette situation, j’ai pensé  qu’on peut faire un pas vers les confessions religieuses mais ils ont pris d’assaut les confessions religieuses. Cela veut dire quoi, il faut qu’on amène chacun à prendre son destin en main. Car l’état ne peut tout faire. Nous avons déjà identifié des pôles de croissances, l’ananas, le coton et autres. Il faut préparer le mental de la jeunesse à aller vers le travail.  Quand j’ai demandé à la jeunesse de Tchaorou de cultiver le coton, ils n’ont rien fait. Exprès, moi, même j’ai décidé de prendre un site pour cultiver moi aussi le coton, vous savez ce qu’ils m’ont dit ? Ils m’ont dit qu’au lieu de venir leur construire des usines ou des bureaux, je leur ai demandé d’aller cultiver la terre. A mon avis la question culturelle doit être prise au sérieux. Dans l’exhortation du pape, on y trouve tout. Notre problème est spirituel. Si on refuse de ne pas rester ensemble, on ne peut pas résoudre nos problèmes. Malgré cela, moi je  suis confiant. Je suis déterminé à ce qu’on termine avec des taux de croissances si faibles. Si on va à 400 mille tonnes, on peut se retrouver à un taux de croissance de 5, et même 6% cette année.  Bien qu’on soit surpris par cette crise qui a éclaté en Avril. Si on arrive à le faire, on peut sortir des 3 ou 4 % pour commencer par côtoyer les 7 ou 8%. Pour cette affaire de pétrole,  nous continuons par courir et les Brésiliens nous aident beaucoup à cela car on ne peut pas comprendre qu’il ait du pétrole au Congo, Gabon, Nigéria, Ghana, la côte d’ivoire et qu’il n’y ait pas cela au Bénin et au Togo. Quel crime, avons-nous commis. Si on arrive à avoir cette  ressource supplémentaire, on peut améliorer la situation, la flambée des prix dans les marchés. Tout est lié. Vous avez vu depuis le port, les prix se sont répercutés sur le marché. Mais curieusement, ce sont ces mêmes dames qui criaient qu’il y la flambée des prix et autres qui marchent aujourd’hui parce que j’ai supprimé le Pvi. Vous voyez cette dame, Chodaton, que comprend t’elle de cette situation pour m’insulter? Je suis animé de patience, on ne peut pas prendre tout un pays en otage en lui faisant peur. On n’a pas besoin d’être au gouvernement avant de travailler. Et je le dis. S’ils ne veulent pas travailler avec moi, qu’ils fassent leurs valises pour 2016 mais si c’est pour me faire partir, ils sont petits car c’est par la volonté du peuple béninois que je suis là.

 

Malik : Monsieur le président, est ce que vous pouvez expliquer aux compatriotes, la politique de la dictature du développement ?

Yayi : c’est de cela que je parlais. Il faut une culture qui nous imprime la culture du développement. Notre problème, il faut rayer cette pauvreté. C’est un vice et il faut en finir et c’est possible. Mais notre comportement nous éloigne du développement. La haine, le vol, l’injure etc. ne sont pas des crimes.  Si on n’est pas ensemble, comment on peut gagner ? Moi je veux le développement pour chacun. Si quelqu’un vole, je ferai tout pour qu’il ne s’échappe pas des mailles du gouvernement, c’est un acte de développement. Où que nous soyons, il faut que chacun changer de vêtements, les vêtements de mal gouvernance.  Il faut naitre de nouveau pour régler le problème de la Pauvreté.

Malik : et que faites vous de la liberté publique ?

Yayi : la liberté publique, est-ce l’anarchie et le désordre ? Si c’est le cas, je prends acte de part ma responsabilité. Vous savez, si vous tuez l’Etat, le pays tombe. Il faut que le président de la République en soit conscient. L’Etat, c’est une institution. Il faut que l’Etat soit fort comme toutes les autres institutions d’ailleurs. Elles doivent être animées par des hommes de qualité. On me parle des reformes politiques. J’ai parlé des reformes de la haute cour de justice, pourquoi on bloque cela ? Elle est faite pour me juger. …Tous les ans vous avez des structures indépendantes  qui rende compte de comment  la gestion financière d’un pays est faite à l’Etat Français, Chinois, Américains etc. je suis en train de me battre pour qu’on intègre cette cour dans la constitution du Bénin. La Céna, on met trois mois pour l’installer. Je suis allé en Inde. Je suis tombé à un moment où les consultations électorales s’approchaient. Le président de leur Cena, c’est un monsieur totalement  indépendant. Il convoque le corps électoral et lorsqu’il décide, tout le monde se plie.  Les élections commencent à 7h, à 18heures, les résultats  sont connus et tout le monde est d’accord. Lorsque j’ai pris cette décision, maitre Robert Dossou et les autres étaient là. Et ils me disent que c’est parce que je ne veux pas partir. Et pourquoi ? La constitution a déjà fait son temps. Elle a fait déjà vingt ans.la France, les états unis, ils réunissent le congrès et disent, revoyez la constitution. Ce sont ceux qui s’étaient exilés qui ont rédigé la constitution. Aujourd’hui des problèmes politiques se posent. A mon avis les questions économiques et de bonnes gouvernances sont absentes dans notre constitution. On dit quelqu’un qui a commis un crime ne peut pas accéder à une institution quoi de plus normale. Nous avons les prescriptions économiques. Une fois qu’on  accepte que le gouvernement revoie et qu’on mène un débat sur la jeunesse, les femmes, l’économie, un débat national pour qu’ensemble, on toilette notre constitution.  Vous pouvez comprendre pourquoi, il n’ya pas un chapitre consacré à la décentralisation  parce que quand on parle de la mondialisation, pour palier aux effets néfastes de la mondialisation, il faut aller à la base, donner le pouvoir à la population à la base. Et ce sont des juristes de hauts niveaux qui s’en chargeront. Je mets quiconque en défi, de me dire qu’il ya mieux que les professeurs Théodore  Holo et  Robert Dossou.  Et je l’ai dit dans mon discours, le discours est là, qu’en dehors des propositions sur la cour des comptes, la Céna et les crimes économiques, de ne pas toucher aux articles relatifs à la limitation de l’âge et autres.  Ce débat est terminé pour moi au Bénin. L’article sur la limitation de l’âge a été appliqué à mes chers papas, Kérékou, Soglo et Zinsou,  il s’appliquera à moi et à tous les béninois. Là où je suis, je ne fais que compter le nombre de jours qui me restent pour partir. Les gens vont payer  pour qu’on dise que c’est parce que je ne veux pas partis que je suis en train de vouloir réviser. Et ceux qui ont volé ce pays viennent me donner des leçons à la télé. Je les regarde. Je ne les néglige pas. Je les ai appelés, ils refusent parce qu’ils veulent me voir partir et ils se disent démocrates,  Vous n’êtes plus  démocrates alors. Si vous êtes comme cela, si moi-même, je vais soulever les miens, cela va donner quoi. Ils vont même dire, il faut arrêter les reformes au port, au commerce. c’est quoi cela, c’est au nom de quoi le font-ils ? Je ne comprends plus rien. C’est de la provocation. J’estime que je veux de la paix. Et il faut que j’exprime ce que je ressens. Il laisse le vrai débat qui est le développement du Bénin de côté. Ce qui nous unis,  c’est l’avenir du pays. Ce n’est pas, c’est lui qui est là, il faut le faire partir, il faut semer du désordre dans le pays. C’est quoi cet esprit de méchanceté. Il y a deux reformes que nous avons entreprises. Il y a le problème de la gouvernance et de la gestion de ces deux reformes que j’ai expliqué. Si je laissais faire, l’Etat va couler et j’en ai l’obligation de rendre compte. C’est pourquoi j’ai dit il faut arrêter. Je ne suis contre personne, je veux un développement inclusif. La porte n’est fermée à personne. Nous allons organiser une table ronde et quand nous allons le faire, ceux qui seront intéressés viendront. Par exemple pour le coton,  nous allons organiser trois à quatre fois pour qu’il y ait la concurrence. Il ne faut pas laisser les poumons dans les bras d’une seule personne. C’est comme si le Bénin est pour un seul homme. Je ne fais pas plier. Quelque soit le lien d’amitié, même si cela doit me valoir toutes ces injures, mêmes de ces enfants de Canal3, ils n’ont pas l’âge de mes enfants et tous les matins, ils m’injurient. On les paye et ils m’injurient. Je suis peut être leur père, j’ai 62 ans et je suis le président de la République du Bénin. Même mes pauvres enfants les écoutent.  N’ai-je pas les moyens de leur ai faire du mal ? Mais je ne ferai pas, j’ai dépassé çà. C’est quoi cette éducation ? Il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut régler cela. Aujourd’hui l’argent est roi dans notre pays. On prend de l’argent pour m’insulter et on me parle de Démocratie.

Malik : c’est triste monsieur le président mais aujourd’hui, c’est le 1er Août, la fête de l’indépendance de notre pays et vous allez dire un mot de fête aux compatriotes !

Yayi : Bonne fêtes naturellement ! Vous savez qui aime bien, châtie bien. Je ne me suis pas fâché. Jai seulement dit ce que je pense. C’est un amour profond pour moi que de défendre l’intérêt de ce pays. Ce qui me reste maintenant c’est de défendre cette nation et mourir même l’arme à la main. Il ne me reste plus rien. C’est à dire l’arme contre la pauvreté. La question de la lutte contre la corruption, l’obligation du résultat, du partage. Et il faut qu’on accepte d’être ensemble pour être plus fort afin de contrer les  affres de la crise économique que nous projette l’extérieur. L’avenir que je prédis pour mon pays, il n’y a pas péril en la demeure. Il n’y a pas de crise de  trésorerie. Même si la douane cesse de travailler pendant six mois, nous continuerons de payer les salaires. Le rapport du Fmi est clair. On leur a dit, actuellement, c’est le port et le coton qui nous rapportent  de l’argent et ils ont demandé de trouver des reformes appropriées. L’Aic aujourd’hui à son expérience. Ce qui reste est qu’ils se baignent dans  la bonne gouvernance pourque ni l’Etat ni les producteurs ne perdent plus. Nous allons récupérer le port.  Même s’ils font le tour du monde pour demander aux bateaux  de ne plus venir ici comme c’est le cas des intrants. Je répète ils sont trop petits. Je le dis en tant que président de la République. Comme c’est le jour de l’indépendance, je souhaite une bonne fête à tous les Béninois et béninoises. Que l’unité nationale soit plus renforcée et que la classe politique soit plus responsable. Parce qu’en posant des actes de ce genre, en salissant le nom du pays et le nom du président, ils ne savent pas d’où viendra la riposte ni comment la riposte va se faire. Aimons tous la paix et rien que la paix. (Suite et fin)

 

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