Le Chef de l’Etat son Excellence le Dr Boni Yayi s’est acquitté de l’un de ses devoirs constitutionnels en adressant récemment à la Représentation Nationale son traditionnel discours sur l’Etat de la nation. Voici en intégralité le discours du président de la République
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,
Monsieur le Président de la Cour Suprême,
Monsieur le Président de la Haute Cour de Justice,
Monsieur le Président du Conseil Economique et Social, Monsieur le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement, Monsieur le Médiateur de la République, Messieurs les Hauts Commissaires, Madame la Grande Chancelière de l’Ordre National du Bénin, Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique et consulaire et les Représentants des Organisations Internationales, Honorables Députés,
Monsieur le Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, Monsieur le Maire de la ville de Porto-Novo, Majestés et Distingués Sages et Notables de la ville de Porto-Novo, Mesdames et Messieurs les responsables des confessions religieuses, Mesdames et Messieurs,
Dans le respect des dispositions de l’article 72 de notre Constitution, je suis particulièrement heureux de me retrouver une fois encore, ce jour 28 décembre 2012, devant votre Auguste Assemblée pour livrer mon message sur l’état de la Nation dans la ville de Porto-Novo, cité historique aux trois noms et capitale de notre cher et beau pays, le Bénin.
Je m’acquitte de ce devoir constitutionnel avec enthousiasme et conviction d’autant qu’il est en adéquation avec ma détermination d’ancrer l’action de mon Gouvernement autour des valeurs cardinales de transparence, de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et l’impunité, d’obligation de résultat et de reddition de compte. Je considère en effet ces pratiques vertueuses comme les indicateurs marquants et la sève nourricière de toute démocratie véritablement au service du peuple.
Monsieur le Président,
Honorables députés,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Si L’Eternel ne bâtit la maison, en vain peinent les ouvriers nous enseignent les Saintes Ecritures. Conscient de cette vérité, j’ai toujours placé mon mandat sous le signe de la protection divine. Je voudrais donc rendre d’abord grâce au Tout-puissant pour les bénédictions dont il ne cesse de combler notre Nation en nous accordant surtout la paix et la stabilité, biens précieux sans lesquels tout effort de construction d’un pays ne peut aboutir.
Monsieur le Président,
Honorables députés,
J’ai été sensible, Monsieur le Président, aux mots aimables d’encouragement et de meilleurs vœux que vous m’avez adressés au nom de la Représentation nationale et je vous en sais infiniment gré.
Je voudrais exprimer à vous-même et à tous les honorables députés, mes vives félicitations pour l’esprit de patriotisme et le sens aigu de responsabilité avec lesquels vous assumez vos fonctions d’Organe de législation et de contrôle de l’action gouvernementale.
Vous venez d’administrer une fois encore la preuve de votre engagement citoyen à la cause de la Nation en adoptant, dans les délais requis, le budget général de l’Etat, gestion 2013, soumis à votre haute attention. Mon Gouvernement s’associe à moi pour vous renouveler notre grande reconnaissance pour votre accompagnement à travers la mise à disposition de moyens nécessaires à la poursuite de notre action.
Comme chacun de vous le sait, la démocratie se nourrit du terreau du pluralisme des idées. Ainsi, au-delà de la divergence conjoncturelle de nos perceptions ou de nos approches politiques, je suis convaincu que nous sommes tous mus par une seule et même cause : le Bénin, notre chère et commune patrie que tous, nous voulons uni, stable, sécurisé et prospère.
Avec tous les égards dus à leur rang, je voudrais saluer et remercier toutes les éminentes personnalités ici présentes en ce haut lieu de l’histoire de notre Nation
J’associe à ces salutations nos Partenaires Techniques et Financiers qui n’ont jamais cessé de nous accompagner dans nos efforts de construction de notre pays.
Aux délégations des pays frères et amis venues rehausser de leur présence cet événement, j’exprime nos sentiments de reconnaissance pour ce geste de solidarité et de fraternité en leur demandant de transmettre aux Chefs d’Etat ou de Gouvernement de leurs pays respectifs ma très haute considération fraternelle.
Monsieur le Président,
Honorables députés,
Mesdames et Messieurs,
Depuis mon accession à la magistrature suprême de notre pays, je me suis engagé, avec le soutien de mon Gouvernement, dans la construction du renouveau économique pour consolider notre jeune démocratie, convaincu que le renforcement de toute démocratie est subordonné à un développement économique à même de satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens
Dans cette optique, les Orientations Stratégiques de Développement, élaborées en cohérence avec la vision Alafia 2025, ont servi de trame à l’action de mon Gouvernement en termes de défis permanents à relever pour bâtir dans notre pays, une société de paix, de prospérité, de cohésion, de solidarité, de justice et de partage.
C’est sous le prisme de ces défis que je présenterai devant votre auguste Assemblée le bilan de l’état de la Nation à travers trois axes principaux :
Les acquis majeurs enregistrés au cours de l’année qui s’achève, Les grands défis de l’année 2013,
Et enfin, les pré-requis indispensables au relèvement de ces défis. Au titre des acquis majeurs enregistrés au cours de l’année 2012, je me limiterai simplement à mettre en exergue les acquis qui à mon avis, concourent positivement à la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit, à la relance de notre économie, à la sécurité, au renforcement du capital humain et de la gouvernance.
Monsieur le Président,
Honorables députés,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Quels sont les acquis enregistrés au cours de l’année 2012 ?
La consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit passe par la garantie de la liberté d’expression et d’une justice de qualité, efficace, accessible au justiciable et qui assure le respect des droits de l’homme.
En matière de libertés publiques, nous pouvons nous féliciter des récentes autorisations accordées par la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication en vue de l’installation de nouveaux organes de presse notamment de radiodiffusion et de télévision. Cet élargissement du paysage audiovisuel montre que la liberté d’expression qui caractérise notre démocratie s’affirme chaque jour davantage.
C’est le lieu d’adresser nos félicitations à la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de Communication pour les efforts qu’elle déploie dans le renforcement du professionnalisme et son souci permanent de l’instauration de l’éthique dans nos médias.
En ce qui concerne la justice, c’est convaincu de l’importance du rôle qu’elle est appelée à jouer dans un système démocratique que mon Gouvernement s’est engagé dans le renforcement de notre système judiciaire. Ainsi, en vue de rapprocher la justice du justiciable, mon gouvernement a procédé au cours de l’année 2012 à l’extension de notre réseau juridictionnel par la mise en service de cinq nouveaux tribunaux. Avec l’achèvement des travaux de construction du tribunal de Djougou, le nombre de Tribunaux de Première Instance (TPI) passera à 14 soit un taux de couverture national de 50%. Mon gouvernement a aussi poursuivi ses actions en vue d’accroître le personnel judiciaire et le renforcement de ses capacités.
Monsieur le Président,
Honorables députés,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
A maintes reprises, j’ai souligné le lien dialectique entre le renforcement du processus démocratique et le progrès économique. En d’autres termes, une démocratie qui n’est pas soutenue par une croissance économique forte et de qualité est un leurre et un poison pour le peuple. C’est à la concrétisation d’une croissance forte, inclusive et respectueuse de l’environnement qu’a été consacrée l’action de mon Gouvernement durant l’année qui s’achève.
Ainsi, s’agissant de la relance de notre économie, les efforts entrepris en 2011 ont été renforcés pour maintenir la stabilité macro-économique saluée par la communauté financière internationale.
Les différentes missions qui ont séjourné dans notre pays au cours de l’année 2012, ont conclu à des résultats encourageants :
Les critères de performance et repères quantitatifs ont été respectés ;
Les pressions inflationnistes consécutives à la hausse brusque des prix des produits pétroliers en début d’année se sont estompées, pour ramener le niveau général des prix vers les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de 3%.
De même, la mise en œuvre des mesures d’assainissement a permis de réduire progressivement le déficit budgétaire global qui est passé de 4,2% du PIB en 2011 à 3,6% en 2012.
Des efforts constants sont déployés pour accroître les recettes budgétaires et réduire les dépenses de fonctionnement notamment pour les achats de biens et services dans toutes nos administrations.
Au total, grâce aux mesures d’assainissement des finances publiques et à la mobilisation des ressources intérieures et extérieures, la situation macroéconomique de notre pays est en voie d’amélioration avec un taux de croissance de 4% attendu à fin décembre 2012 et un taux d’endettement de 27%, largement inférieur au seuil de 70 % fixé par l’UEMOA.
En d’autres termes, pour un revenu de 100 FCFA, le citoyen béninois recourt à un endettement de 27 FCFA. Ce qui représente un taux relativement faible par rapport à la norme communautaire. L’Etat s’efforcera de limiter le déficit pour éviter de laisser un passif lourd aux générations futures.
Au titre de la promotion du renouveau économique, la légère reprise de l’activité économique constatée en 2011 s’est confirmée en 2012. Cette reprise a été induite par l’amélioration du secteur agricole notamment les réformes de la filière cotonnière. Afin de pallier les insuffisances et les dysfonctionnements qui ont engendré une crise de confiance entre les acteurs de ce secteur, le Gouvernement a pris des mesures spécifiques pour sauver cette filière en assumant lui-même à titre exceptionnel la gestion de la campagne cotonnière 2012-2013.
Ces dispositions ont permis de redonner confiance aux producteurs de coton qui ont emblavé une superficie de plus de 350.000 hectares, superficie jamais emblavée depuis l’indépendance de notre pays pour une production attendue de l’ordre de 450.000 tonnes de coton-graine.
Les leçons tirées de cette expérience permettront de réorganiser cette filière qui participe à hauteur de 13% à la formation du Produit Intérieur Brut, et constitue une importante source d’emplois, notamment pour la jeunesse. Parallèlement, le gouvernement s’investit à renforcer notre marche pour assurer la sécurité alimentaire par l’augmentation de la production vivrière notamment les céréales et les tubercules. Cet élan sera maintenu aux fins de faire de notre pays un des greniers de notre sous-région.
Mesdames et Messieurs,
Dans le souci de créer une chaîne de valeurs dans le secteur agricole à travers la transformation, sur place, de nos produits agricoles, le Gouvernement a amorcé, au cours de l’année 2012, une nouvelle phase d’industrialisation. Dans ce cadre, l’usine de transformation de tomates en cours d’installation à Kpomassè, ainsi que les usines de transformation d’agrumes, de mangues et d’anacardes notamment à Allada, Zapkota, Bantè, Parakou et Natitingou, permettront de créer plus de valeur ajoutée. Toutes ces nouvelles usines viennent compléter les rizeries de Malanville et de Glazoué déjà fonctionnelles.
Pour soutenir cette amorce d’industrialisation, mon Gouvernement poursuit également la mise en œuvre de son programme de professionnalisation et d’insertion des jeunes dans l’agriculture à travers l’extension progressive des centres de type SONGHAI dans nos départements avec l’appui du PNUD. Enfin, le projet de création d’une banque agricole se concrétise progressivement pour soutenir nos ambitions dans ce secteur.
L’organisation cette année au mois d’octobre de la table ronde consacrée au dialogue secteur public/secteur privé pour la relance de l’économie au Bénin, s’inscrit également dans la dynamique de l’amélioration des performances de notre économie. Elle traduit notamment la volonté du Gouvernement de mettre en place un cadre permanent de concertation entre le secteur public et le secteur privé en vue d’assainir l’environnement des affaires et créer ainsi les conditions propices, dans un cadre légal, juridique et judiciaire approprié, à une croissance économique forte, portée et soutenue par un secteur privé dynamique, créateur de richesses et d’emplois, surtout en faveur des jeunes et des femmes.
Le développement des technologies de l’information et de la communication constitue aussi un facteur important de relance de l’économie et une source d’emploi pour les jeunes. Les Technologies de l’information et de la Communication s’imposent aujourd’hui comme une voie incontournable au regard de la célérité qu’exige le monde des affaires en vue de l’amélioration de la productivité et de la compétitivité. C’est conscient de cet enjeu que pour doter le Bénin d’un second câble sous-marin à haut débit, mon Gouvernement a élaboré, en partenariat avec la Banque Mondiale, le projet WARCIP d’un montant d’environ trente-cinq (35) milliards de FCFA. Ce projet augmentera la capacité internet de notre pays et permettra de pallier les coupures accidentelles du seul câble sous-marin (SAT3), actuellement disponible.
De même, des licences 3G ont été accordées en vue de l’amélioration de la qualité des réseaux GMS.
Au cours de l’année 2012, les efforts de mise en œuvre du programme de réformes structurelles se sont poursuivis dans le cadre de la diversification de l’économie nationale.
A cet effet, les réformes relatives au désengagement de l’Etat du capital de la Société des Ciments d’Onigbolo (SCO) et de l’Industrie Béninoise du Bois (IBB-SA) sont en cours de consolidation, en dépit des difficultés de parcours. Le processus de renforcement du secteur cimentier avec la Nouvelle Cimenterie de Bénin de Massè d’un coût total de 150 milliards de FCFA. Cette unité de production dont les travaux seront achevés en novembre 2013 fournira 2 millions de tonnes de ciment par an et induira 2000 emplois nouveaux.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Députés,
Comme vous le savez, une croissance économique forte et de qualité telle que nous l’envisageons, est d’abord tributaire de grandes infrastructures porteuses de développement.
C’est pourquoi, mon gouvernement accorde une attention particulière à leur réalisation et c’est dans cette même logique qu’il a poursuivi les réformes portuaires par la signature avec la BOAD d’une convention de 20 milliards de FCFA pour le financement des travaux confortatifs devant permettre une utilisation optimale des nouvelles infrastructures portuaires résultant des investissements lourds en terme de quais d’une valeur de 90 milliards. L’installation de ces infrastructures s’est accompagnée de mesures de sécurisation et de célérité qui ont rendu notre port attractif et lui ont redonné ses lettres de noblesse. Notre port s’est ainsi rapproché en très peu de temps des standards internationaux marqués par la réduction sensible des délais de sortie des marchandises passant de 52 jours en janvier 2012 à 7 jours au 30 novembre 2012 selon les données statistiques du Guichet unique. Les travaux relatifs à l’approfondissement du chenal d’accès et à l’élargissement de la passe d’entrée du bassin portuaire sont en phase de démarrage.
Toutes ces mesures d’assainissement et de sécurisation ont permis à notre pays de bénéficier d’un second compact par le Millénium Challenge Corporation. C’est pour cette même raison que l’accent a été davantage mis, au cours de cette année, sur de nouveaux grands chantiers de projets routiers et l’achèvement de ceux entamés les années antérieures.
L’ensemble des travaux achevés et ceux actuellement en cours a nécessité la mobilisation d’un financement d’environ 227 milliards de FCFA dont 60 milliards de FCFA de contribution nationale pour un linéaire d’environ 485 kms.
Au cours de cette même année 2012, des accords de financement ont été obtenus pour divers projets d’infrastructures routières à hauteur de 157 milliards de FCFA.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs,
Vous conviendrez que le développement dépend avant tout de la qualité des ressources humaines. C’est pourquoi, dans le cadre du renforcement du capital humain, les efforts de mon gouvernement ont porté essentiellement sur l’amélioration des conditions de vie des populations à travers des interventions fortes dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la protection sociale.
Dans le domaine de l’enseignement maternel et primaire, en plus des nombreux projets en cours d’exécution dans le secteur de l’éducation, et des nombreux efforts qui ont été déployés pour en accroître l’offre, le Gouvernement a poursuivi la mesure de gratuité de l’enseignement à travers entre autres mesures :
la construction de plus de 1 680 salles de classe équipées en matériels didactiques et pédagogiques ;
la construction de 22 circonscriptions scolaires en cours d’achèvement ;
la formation et le recyclage de plus de 20 mille enseignants ;
le fonctionnement régulier de plus 2000 cantines scolaires.
En ce qui concerne l’enseignement secondaire, l’année 2012 est marquée par des actions dont la mise en œuvre a permis d’obtenir des résultats probants à savoir :
la mise en place de dispositifs pour l’assurance de la qualité de l’enseignement axé en grande partie sur la rénovation des programmes et des outils pédagogiques, la professionnalisation et la structuration des formations initiale et continue, l’amélioration de l’encadrement pédagogique et son extension au secteur privé, la réduction des tailles des classes et la formation des formateurs ;
l’accroissement des capacités d’accueil à l’enseignement secondaire général technique et professionnel, notamment à travers d’une part, la construction et la réhabilitation d’infrastructures scolaires et administratives ainsi que leurs équipements et d’autre part, la création de nouveaux établissements et l’extension des groupes pédagogiques.
L’exonération de la contribution scolaire au profit des jeunes filles de nos CEG de la 6è en 3è et celles des séries techniques et industrielles dans les centres de formation professionnelle ;
La formation professionnelle de 11.200 enseignants ;
La construction et l’équipement de 1200 salles de classe dans les CEG ;
La dynamique insufflée à l’ensemble du système éducatif est également visible au niveau de l’enseignement supérieur à travers la construction et l’équipement de nombreuses infrastructures sur nos différents campus à savoir :
la construction et l’équipement d’amphithéâtres ;
la construction et l’équipement de bibliothèques ;
la construction de bureaux pour enseignants ;
la construction et l’équipement des laboratoires ;
l’acquisition du matériel d’enregistrement, de production, de duplication et la formation des enseignants à la production et l’utilisation des supports numériques.
A côté de la formation intellectuelle, le gouvernement s’est aussi préoccupé de la formation physique et sportive des jeunes. A cet effet, il a consacré en 2012 d’importantes ressources pour accompagner le développement des activités sportives et de loisir. Notre pays a aussi abrité des compétitions sportives de haut niveau notamment le 18èmechampionnat africain d’athlétisme à Porto-Novo.
Par ailleurs notre équipe participera à la phase finale de la CAN junior Algérie 2013.
Monsieur le Président,
Honorables députés,
Mesdames et Messieurs,
L’accès des populations béninoises les plus défavorisées aux services de santé de qualité moins onéreux est aussi l’une des priorités de mon gouvernement. A cet effet, les efforts ont porté sur la poursuite des mesures de gratuité et la lutte contre les maladies prioritaires en vue de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l’horizon 2015.
Par ailleurs, en vue d’accélérer l’équipement de nos formations sanitaires pour honorer le droit à la santé dû à chacun et à tous, mon Gouvernement a conçu et lancé l’initiative « 120 jours pour équiper les hôpitaux et centres de santé du Bénin ». Cette initiative a permis à fin décembre 2012, d’enregistrer des dons pour près de deux milliards de francs CFA.
L’initiative sera poursuivie en 2013.
En ce qui concerne les infrastructures, les travaux de réhabilitation de nos hôpitaux de zone et centres hospitaliers départementaux précédemment abandonnés ont repris.
En outre, le Gouvernement a entrepris avec l’assistance de la Société Financière Internationale (SFI), les études en vue de la construction d’un hôpital de référence à Abomey-Calavi dans un cadre de partenariat public-privé pour améliorer la qualité des services de santé au Bénin, de réduire sensiblement le coût des évacuations sanitaires et de faire de notre pays une destination de référence en matière de service de santé.
Le Gouvernement a, en outre, confié au Groupe Radisson BLU Hôtels, une partie du site de l’Hôtel Alédjo pour la construction d’un complexe hospitalo-hôtelier moderne. Ce complexe privé, d’un coût global annoncé de 150 milliards de francs CFA, comporte un hôtel 5 étoiles de 200 chambres, une polyclinique, un centre de rééducation, un grand centre commercial et générera près de 500 emplois permanents et 2000 emplois indirects.
Pour accroître la protection sociale dans notre pays et l’étendre aux couches sociales les plus déshéritées, mon Gouvernement poursuit la réflexion sur les modalités d’application du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).Le projet de loi y afférent est en cours de finalisation.
Ainsi, en 2013, la prise en charge des indigents qui sont les personnes les plus démunies de notre nation sera assurée par le Régime d’Assurance Maladie Universelle.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Au cours de l’année qui s’achève, mon Gouvernement a développé la manifestation de sa solidarité envers les couches les plus défavorisées de nos villes et de nos campagnes en rendant encore plus effective la protection sociale et la lutte contre toute forme d’exclusion, d’inégalité et de discrimination à leur égard.
Ainsi, 1 135 personnes handicapées ont été appuyées pour leur installation, après une formation professionnelle, pour la réalisation d’activités génératrices de revenus et leur éducation.
Dans le domaine de la microfinance, mon Gouvernement a continué de répondre aux sollicitations des bénéficiaires de microcrédits à travers les divers instruments mis en place. Ainsi, à la date du 28 novembre 2012, pour le Programme de Micro Crédit aux Plus Pauvres, on enregistre environ 1 500 000 bénéficiaires pour un montant cumulé de près de 64 milliards de FCFA. Au-delà de ce montant de financement que ce programme a conféré aux bénéficiaires, c’est le renforcement du capital social que la microfinance implique qui mérite d’être souligné...