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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 13:38

Pr-Fneup.jpgLa fédération nationale des étudiants de l’Université de Parakou (Fneup) a entamé hier un mouvement de grève de 72h pour dénoncer l’attitude  passive des autorités rectorales face aux problèmes qui minent la vie des étudiants de la deuxième université publique du Bénin.

Le torchon brule entre les étudiants de l’Université de Parakou (Up) et le recteur Akpona. La raison de cet état de chose réside dans la non prise en compte de quelques points de réclamation. En effet, depuis plusieurs années, les étudiants par l’intermédiaire de leurs représentants réclament la  gratuité des visites médicales, la réintégration des vendeuses dans l’enceinte de l’université, la dotation en ouvrages modernes de leur bibliothèque et l’ouverture d’un cyber à haut débit. Malgré les nombreuses rencontres qu’ils ont eues avec le recteur Akpona et son équipe, rien n’a été obtenu depuis 2008. La tension sera devenue plus vive depuis le début de cette année académique avec le changement des bureaux de la fédération nationale des étudiants de l’université de Parakou (Fneup) et l’union des étudiants de l’université de Parakou (Uneup). Cette jeunesse mise à la tête de ces deux institutions estudiantine à caractère syndical est devenue plus radicale que ses prédécesseurs. En témoignent les nombreuses actions menées depuis cette rentrée. Si l’Uneup avait organisé une grève de 48h qui, vraisemblablement n’a rien accouché, la Fneup est revenue hier à la charge avec un mouvement de 72h. D’après Guy Gbètondji, le président de la Fneup, « cette grève est le dernier stade d’une série de geste démocratiques ». Selon lui, le recteur Akpona et le vice recteur restent indifférents à la souffrance des étudiants de Parakou. Face à « cette fuite de responsabilité », la Fneup ne pouvait pas rester indifférent. C’est ce qui explique donc ce mouvement à travers lequel la Fneup dénonce et réclame la construction de deux tentes de 500 places chacune, la reprise sans frais des visites médicales, le passage des frais de retrait d’attestation de 5.000f à 1.000f dans toutes les facultés et écoles de l’université de Parakou. Par ailleurs, les étudiants réclament également par ce geste la réintégration des vendeuses de l’Up dans l’enceinte, l’autorisation sans aucune condition de tous les étudiants à s’inscrire à la Flash et la restitution inconditionnelle des 2.500f perçus à la faculté d’agronomie pour l’achat d’une vidéo projecteur disparu. Avant de passer à ce mouvement de grève dont les séquelles sont certainement lourdes pour une jeune université dont les étudiants reçoivent les cours par mission, l’équipe de Guy Gbétondji, le président de la Fneup aurait introduit une demande d’audience aux fins de rencontrer le recteur et discuter avec lui de ces situations qui n’augurent pas d’un environnement apaisé. Selon le président Gbètondji, le recteur ainsi que le vice recteur chargé des affaires académiques et de l’insertion professionnelle n’ont pas réagi face à cette requête de la Fneup. Comme eux, les doyens des facultés de droit et d’agronomie n’ont pas daigné recevoir les délégués des étudiants. Face à ce désintéressement des difficultés que rencontrent les étudiants, la Fneup est passée hier à la vitesse supérieure en paralysant toute l’université. Déjà, le recteur aurait, selon certaines sources fiables contacté les grévistes afin que le mouvement soit suspendu. Mais, cette requête est rejeté par les ténors du mouvement qui entendent continuer jusqu’au bout. Cette première grève prendra fin le jeudi prochain mais les organisateurs promettent déjà de la reconduire la semaine prochaine si rien n’est fait pour soulager la communauté universitaire de Parakou.

 

 

 

 

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