La mairie de Cotonou entre débordement et incapacité au sujet de la gestion des ordures ménagères

 (2013 ; la censure)

Cotonou, la plus grande ville du Bénin présente un casier judiciaire sale en matière d’assainissement. L’usage est communautaire et la tradition a pris une allure où, désormais au lieu de juger les populations malsaines, l’on pointe l’administration municipale du bout des doigts. Or, dans un environnement où la notion de reddition de compte commence à se faire une place au cœur de la gouvernance, les langues se délient, de plus en plus pour analyser la gestion de ce dossier des entités décentralisées. Le dossier de la saleté de Cotonou ne risque t-elle d’emporter la Rb en 2013 ?

L’après prologue

Nous sommes à Cotonou, la ville où tout est permis. La capitale économique du Bénin n’a cessé de s’agrandir depuis l’indépendance du pays. Ces populations, malgré toutes ces années de vie en ville montrent encore les traces de leur incapacité à maintenir propres leur environnement. Des ordures, elles en produisent beaucoup. Sachets ayant servi d’emballage à des objets achetés dans l’autre petit marché ; eaux usées provenant de la petite cuisine ; plastiques hors d’usage ; … Ici, il y a des structures officielles en charge de la collecte de ces salissures. Ce travail salutaire n’est, pourtant pas fait gratuitement. Les foyers sont, le plus souvent assujettis au paiement de certaines taxes. Pour bon nombre de foyers, ces taxes qui se situent généralement entre mille et 2 milles cinq cents francs sont trop chers. On en retrouve qui, compte tenu de la nécessité de ce service payent quelque temps avant de jeter l’éponge. Dorénavant, d’autres loges sont trouvées aux détritus sortant des foyers. Les abords des rues de la ville, les caniveaux, les places publiques. Cependant, la récente visite du Pape Benoit XVI au Bénin avait permis de redorer l’image de Cotonou. Les autorités municipales avaient, alors mis les bouchées double pour débarrasser la ville de ses immondices.  C’est pourquoi, les cotonois ne comprennent pas comment la mairie qui a pu faire de Cotonou, une ville propre a du mal à la maintenir en l’état.

Et alors ?

Les élections communales et municipales de 2013 s’approchent inexorablement. Enjeux de tous les temps, certains partis adversaires d’avant-hier, amis d’hier et, à nouveau adversaires d’aujourd’hui se sont lancés un défi. Pour laver l’affront de la trahison, Adrien Houngbédji a promis aux partisans du Prd d’éjecter la Rb de la mairie de Cotonou. Un grand challenge quand on sait que la renaissance du Bénin est prête à tout perdre sauf la municipalité de Cotonou. Toutefois, pour atteindre cet objectif devenu le seul du Président du Prd, Adrien Houngbédji devra compter sur les points faibles de la Rb. Gestion des inondations ; conduite du dossier du transport en commun en zone urbaine avec en ligne de mire, le problème de l’assainissement à Cotonou. C’est au regard de cela que la Rb devrait prendre ses jambes au cou afin de résoudre totalement cette affaire. Plusieurs options s’offrent aux Soglo. Soit, la mairie subventionne les taxes d’enlevage des ordures ; soit, ils devront utiliser la carte de la censure afin d’obliger les habitants de la plus grande ville du pays à se conformer aux règles hygiéniques devant être observées en ville. L’heure n’est plus à l’hésitation. La situation va de mal en pire et la mairie de Cotonou doit agir maintenant.