Le conseil municipal de Parakou s’est réuni hier dans la salle de conférence de la mairie de la ville. L’ordre du jour a porté sur l’adoption du budget exercice 2011. Ce budget chiffré à 2.500.00 a été adopté par 24 voix pour et une abstention. Mais le nouveau budget diminué d’environ 1.000.000 de celui de l’année précédente est bien justifié par le maire Soulé Allagbé.
Les conseillers de la municipalité de Parakou se sont réunis hier pour tailler le livre devant régir la comptabilité de la mairie au cours de l’année 2011. Comme le dira plus tard le maire Soulé Allagbé, la marie est toujours dans la légalité puisque le délai imparti par les textes aux communes pour disposer de leur budget est fixé au 31 mars de l’année en cours. Après examen des propositions budgétaires, les conseillers sont passés au vote du document qui a été adopté sans problème. Selon les confidences faites par le conseiller Joël Olouchégun Aïzannon, président de la commission des affaires économiques et financières de la mairie, ces fonds sont repartis en deux sections : le fonctionnement et l’entretien. 545.000.000 ont été concédé à la section fonctionnement et 1.950.000 à la section dépenses utiles. Cette dernière section est répartie entre entretien, investissement et construction. Ainsi, des 1.950.000, l’entretien a pris 1.500.000, l’investissement 775.000 et le reste des prévisions pour cette partie affecté aux constructions. Les constructions, selon les explications données par le conseiller Aïzannon concerneront l’appui au Ceg Titirou situé dans le 1er arrondissement, la construction de bibliothèques, de laboratoires, de modules de salles, l’achèvement du centre de santé de Gannon et la résolution des problèmes liés au lotissement.
En justification aux 215.000.000 affectés à l’acquisition de matériels lourds, le maire Soulé Allagbé soutient que cela permettra d’acheter en plus de la niveleuse acquise au cours de l’exercice dernier un buldozer. Le président de la commission des affaires économiques et financières de la mairie ira plus loin. Pour lui, il s’agira aussi dans le cadre de la réalisation des objectifs fixés au titre de cette année d’acquérir un porte-char et d’autres matériels. Tout ceci, a-t-il confié se fera avec l’appui d’une structure étrangère. Pourtant, le budget qui vient d’être clôturé a été, à peine réalisé à hauteur de 81%. Cela est dû, soutiendra le maire à plusieurs problèmes. Il cite la crise économique mondiale que traversent actuellement tous les pays et la période électorale. Mais, « l’incivisme fiscal », l’incessante grève du service des impôts sont aussi des obstacles à la collecte des fonds. Pourtant, de fortes sensibilisations ont été initiées par la mairie dont des délégués ont sillonné les quartiers et les arrondissements dans le but d’informer les populations sur la nécessité de payer les cotisations fiscales. Il convient donc, à entendre le conseil municipal d’amplifier cette sensibilisation. Aussi, le maire a promis continuer la même politique qu’il a entamé l’an dernier. C’est pourquoi, un accent particulier sera mis sur l’assainissement et les services de voirie. Cette cérémonie vient de relancer la mairie de Parakou dans la continuation des objectifs qu’elle s’était fixée.
Mais, ces prévisions sont-elles suffisantes au regard de la pression, de plus en plus grandissante que les populations de cette partie du Bénin septentrional mettent sur leurs élus ? Certainement pas. Et le maire Allagbé le sait. C’est d’ailleurs pourquoi, il trouve que cette somme « n’est pas très très importante ». Mais, il a aussi trouvé qu’il vaut mieux être prudent. Et l’être, c’est ne pas prévoir des « chiffres faramineux qu’on ne pourra pas réaliser ». Cette prudence du président des maires du Bénin est bien sage car il dirige l’une des communes du Bénin dont les populations ont une connaissance avancée sur la notion de reddition des comptes.