29 octobre 2012
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(Sébastien Ajavon attendu ; Patrice Talon, le grand absent)
Les rapports, analyses et classements divers semblent ne pas dire toute la vérité sur le réel état de santé de notre économie. Seul le fond des casseroles des béninois permettent de sonder réellement cette économie ; et, le seul rapport sérieux que l’on puisse en faire est que « ça ne va pas ». C’est fort de cela que le Haut Commissaire à la Gouvernance Concertée (Hcgc) a projeté de rassembler tous les acteurs intéressés par la question économique autour d’une même table. L’institution que dirige Moïse Mensah entend, par ce projet mettre en place un environnement propice pour le développement d’un partenariat public-privé au Bénin. Mais cette heureuse initiative a lieu dans un environnement où les rapports entre le pouvoir en place et l’un des géants du secteur privé béninois vont à-veau-l’eau.
L’après prologue
Le récent rapport du Fonds mondial international (Fmi) a présenté l’économie béninoise comme l’une des plus performantes de la sous région. Mais cette performance sera remise en cause par un classement qui fait du Bénin, l’un des meilleurs derniers de la zone Uemoa. Deux avis contradictoires qui jettent de l’ombre sur notre économie. Economie malade ou économie en santé ? Le Mardi 23 octobre dernier, l'international finance corporation (ifc) de la banque mondiale a lancé le rapport 2013 du " Doing business ". Dans ce rapport présenté par Santiago Croci-Downes et Julien Villquin, le Bénin occupe la 175e place sur 185 pays. Ce n’est certainement pas une place honorable.
L’inévitable table ronde pour une relance sincère de l’économie béninoise
Pour Moïse Mesanh, « C’est un impératif de réunir tous les acteurs du développement économique autour d’une table de discussion pour définir de commun accords les orientations nécessaires pour le décollage économique du pays ». Le Hcgc a donné corps à ce projet de l’organisation d’une conférence économique nationale. Les objectifs assignés à cette rencontre qui va durer 3 jours est de trouver des solutions à la situation de morosité ambiante qui prévaut entre l’Etat et les opérateurs économiques. Pendant ces 3 jours, les réflexions seront axées sur le mécanisme de mise en place d’une plate forme de dialogue permanente entre le secteur public et le secteur privé. Il s’agira aussi de définir des stratégies pour la relance de l’économie nationale et de tracer les grandes lignes du cadre juridique de la mise en œuvre du partenariat public-privé.
Les opérateurs économiques acceptent la perche tendue par le Hcgc
L’initiative de l’organisation de cette table ronde est acceptée de toute la classe des entrepreneurs privés. Sébastien Ajavon, le président du patronat béninois a déjà rassuré le Hcgc de la disponibilité des opérateurs économiques à jouer pleinement de leur partition pour la réussite des assises convoquées. Outre le patronat, l’Association professionnelle des Banques et Etablissements Financières du Bénin, la Cellule d’Analyse Economique de la Présidence de la République et la Fédération des Femmes Entrepreneures et Femmes d’Affaires du Bénin devraient participer à cette conférence.
Patrice Talon, le grand absent
L’opérateur économique ne sera pas de la partie. Recherché par la police béninoise dans l’affaire de la présumée tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat, le géant du secteur privé ne pourra donc pas participer à ces assises. Compte tenu de son poids financier, sa présence aurait été, à plus d’un titre bénéfique à la recherche de ces solutions indispensables pour un réel décollage de notre économie. Mais, il n’y sera malheureusement pas. Tant pis. La table ronde aura lieu sans Talon. Pourvus que les fruits tiennent la promesse des fleurs.
Published by Christophe D. AGBODJI
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