Force Clé, l’un des partis membres du regroupement l’Union fait la Nation (Un) sort peu à peu de la nuée dans laquelle elle s’est refugiée depuis l'échec de l’opposition lors des dernières élections présidentielles. Après donc, la sortie du député Eric Houndété il y a une semaine sur Zone France de Canal 3, c’est le tour de Lazare Sèhouéto de se déporter sur les plateaux de Golfe Tv pour éclairer la lanterne des béninois sur ce qui se trame dans le secteur de l’agriculture. Le député a peint un secteur cotonnier à la situation critique ; c’est donc à juste titre qu’il a évoqué une année blanche dans ce secteur cotonnier en souffrance. Il en a déduit qu’une famine est à craindre au Bénin en expliquant que la grande quantité de maïs se produit dans les champs de coton.
L’après prologue
Tout semble ne pas bien aller dans les champs d’après l’honorable Lazare Sèhouéto. C’est donc cette situation jugée critique du secteur cotonnier qui a sorti hier l’homme de son gong. « Le Bénin risque de connaitre une année cotonnière blanche ». C’est certainement une situation critique qui devrait inquiéter tous les béninois. Dans un rôle de conscientisation de l’opinion publique, l’ancien ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sous le régime Kérékou II n’a pas mâché ses mots pour caricaturer la situation. Partant du fait que pour l’heure, rien ne présage d’une disponibilité à temps des intrants, le Président du parti Force Clé est arrivé à cette conclusion suivant laquelle la filière coton est en difficulté pour la saison prochaine. L’invité a, avant tout propos rafraichi la mémoire des béninois sur le premier avis d’appel d’offre infructueux lancé par le ministère en charge de ce secteur au Bénin ; ensuite, il a rappelé le dernier avis d’appel qui n’a pu abouti à la section d’un prestataire pouvant assurer la fourniture des intrants à temps aux producteurs. Pour Sèhouéto, il y a mal donne. D’ailleurs, le député semble ne pas comprendre pourquoi le Thian, un produit qui aura permis au Bénin d’avoir une quantité estimable de coton de qualité est entrain d’être remplacé. Pourtant, là n’a pas été son souci fondamental puisque, dira t-il la sélection d’un produit répond à certains mécanismes. Pourtant, il a déploré que ce produit soit remplacé par sa seule dénonciation par une petite frange de la population des cotonculteurs. Suivant ses analyses, il est presque impossible aujourd’hui de fournir le coton à temps aux paysans. Ce qui présage d’un non lieu pour la culture du coton au cours de la campagne prochaine. Or, révélera l’homme, la grande production de maïs a lieu dans les champs de coton.
Et alors ?
Cela signifie concrètement que la récolte de maïs baissera s’il n’y a pas campagne cotonnière. Pessimiste, le député en conclut que, sauf miracle, un miracle est à craindre au cours des mois à venir.