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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 11:17

L’article de Serges Adanalao

Pots de vin dans le dossier du port sec de Tori : Deux poids deux mesures

 

Dans le nouveau scandale qui secoue le régime en place, le Chef de l’Etat a tenté de montrer qu’il sait prendre ses responsabilités, en sanctionnant à tour de bras. Mais en réalité, c’est tout le contraire qu’il a prouvé. Son péché est le suivant. Pendant qu’il limoge certains collaborateurs, il flanque une mise à pied avec suspension d’un mois de salaire à son majordome Désiré Kotchoni, qui se trouve être son propre neveu.

Idem pour le Secrétaire général du gouvernement Eugène Dossoumou. Les deux ont été épargnés de lourdes sanctions alors que plus que quiconque, le Chef de l’Etat est persuadé de leur implication dans le même dossier. Qu’est-ce qui justifie une telle attitude du président de la République ? Cela peut se comprendre quand on sait que des deuxcôtés, il a des liens ethniques très solides avec les deux collaborateurs. Désiré Kotchoni est de Tchaourou et Eugène Dossoumou est originaire de Savè. Au-delà de cette considération généalogique qui transparaît dans la gestion de ce dossier, il y aussi le fait que les sanctions prononcées reposent surtout sur une politique de deux poids deux mesures. Et c’est un mauvais point pour Yayi Boni. Dans le premier cercle qui l’entoure, il y a sans doute ceux-là qui sont des privilégiés et des intouchables. Tout le monde voit désormais les choses de cette façon, malgré certains atrophiés du cerveau qui glosent à longueur de journée pour dire que le président de la République n’a pas d’ami, ni de parent. Ils sont dans le pays et voient comment les choses se passent. On n’a pas oublié que sous ce même régime, des affaires impliquant Désiré Kotchoni et Eugène Dossoumou ont fait couler beaucoup d’encre et de salive sans que les intéressés ne soient inquiétés. On fait allusion au dossier Pvi. On se souvient que lors de son entretien télévisé du 1er août, le Président Yayi a révélé des menaces qu’il a proférées à l’encontre de certains collaborateurs qui lui auraient fait signer ce dossier « C’est bon ? Je peux signer ? Si je signe et demain il y a un problème, vous êtes un homme mort », avait-il affirmé. Il en ressort que l’actuel Secrétaire général du gouvernement était l’une des personnes visées, mais à ce jour, il n’a jamais été touché, surtout quand on sait que dans ce dossier Pvi, le gouvernement est passé à côté de la plaque. Quant au majordome du Chef de l’Etat, ses contacts sont trop poussés avec des patrons du Groupe Elissa, soupçonnés de soutenir le terrorisme puis chassés du Bénin. Encore sur cette affaire, Yayi Boni dont le neveu avait des liens privilégiés avec ce Groupe, n’a pas réagi. Tous ces faits constituent la parfaite illustration de la protection dont certains membres de l’entourage du Chef de l’Etat bénéficient auprès de ce dernier.

La réponse de DOSSOUMOU Eugène

Monsieur le Directeur de Publication,

L’une des victoires les plus belles et les plus prestigieuses remportées par les Béninois, unis comme un seul homme du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest , sans distinction de race, de sexe, d’ethnie, de religion, de croyance et de conditions sociales, a été sans doute celle de la liberté d’opinion et d’expression. Cette belle victoire s’est illustrée à partir des années 1986 et 1987 par l’occupation de l’espace journalistique par la presse privée avec l’apparition d’organes aux titres évocateurs comme « la Gazette du Golfe », Tam-tam Express », « Forum de la Semaine » pour ne citer que ceux-là.

L’intelligence béninoise, longtemps confinée et résignée, a trouvé à travers ces organes l’occasion de rompre la chaîne de monolithisme qui la tenait sous son joug, mais aussi celle d’expression d’opinions autres que celles de l’organe gouvernemental « EHUZU » d’alors, devenu aujourd’hui “La Nation. ”

Amoureux de lecture, je trouvais dans ma bourse d’étudiant, des moyens nécessaires de m’offrir quelques numéros de ces organes. J’y découvrais avec fierté et beaucoup d’admiration des articles et des chroniques sous des plumes de la fine fleur du journalisme béninois, le journalisme de l’ère du renouveau démocratique ; mais aussi des articles scientifiques ou des opinions sur des sujets d’actualité qui étaient exprimées par l’élite béninoise ainsi que des Universitaires de haut rang.

Quelques noms me viennent à l’esprit : Albert TEVOEDJRE, Théodore HOLO, Jean Samson DOSSOUMON et son très cher ami Roger GBEGNONVI , Ali HOUDOU, Pierre MINTINHOUE GOUDJINOU , Léon Bio BIGOU BANI et bien d’autres que je salue ici avec beaucoup d’admiration et de déférence.

Bien plus tard, d’autres organes de grande réputation comme “ Fraternité” “le Matin”, “La Nation”, “le Matinal” sont apparus dans cette arène journalistique qui ne finit pas d’enregistrer des naissances.

Ecrivant très peu ou presque jamais dans les journaux en raison de mes fonctions antérieures et celles d’aujourd’hui et des obligations qui y sont attachées, je suis cependant demeuré lecteur fanatique de la presse notamment du quotidien “ Le Matinal”.

C’est ainsi que j’ai découvert dans votre livraison n°3938 du vendredi 14 septembre 2012, six (06) articles sur le port sec de Tori. Parcourant les articles comme à l’accoutumée, mon attention a été frappée par deux (2) d’entre eux, l’un titré « Soupçon de corruption au sommet de l’Etat : YAYI Boni protège certains et sanctionne d’autres » et signé de Serge Adanlao, et l’autre de vous-même, titré “ Deux poids deux mesures”

Vos deux articles tendent à la même finalité qui se résume en quelques mots : sortir DOSSOUMOU Eugène du Secrétariat Général du Gouvernement.

Au fonds vous n’avez fait qu’écrire ce que certains bien connus vous ont demandé d’écrire ; tous ceux-là qui, depuis l’annonce de ma probable nomination à tête du Secrétariat Général du Gouvernement ont inventé toutes sortes de manœuvres qu’ils ont à l’époque appelé “Réformes des Services de la Présidence de la République” et dont le seul objectif est de faire passer le Secrétariat Général du Gouvernement sous l’autorité du Secrétariat Général de la Présidence à cause de la personne de Eugène DOSSOUMOU. Aux uns et aux autres, j’avais dit à l’époque : « De grâce, ne faites pas ça. Ne violez par la Constitution dont le peuple béninois s’est librement doté en passant une institution sous une autre. La personne de DOSSOUMOU Eugène n’est rien. Si sa nomination vous gêne, augmentez votre force de persuasion pour en dissuader la Haute Autorité. Mais ne réduisez pas le Secrétariat Général du Gouvernement en un simple service car aux termes de notre loi fondamentale, le Président de la République du Bénin incarne, à lui seul, trois principales institutions : il est Président de la République, il est le Chef de l’Etat ; il est le Chef du Gouvernement.

Chacune de ces institutions incarnées par le Président de la République au Bénin fonctionne à travers les services bien organisés à savoir :

  Le Secrétariat Général de la Présidence de la République,

  Le cabinet Civil du Chef de l’Etat,

  Le Secrétariat Général du Gouvernement. Depuis lors, ils n’ont pas désarmé. Ils guettent toutes les occasions pour impliquer Eugène DOSSOUMOU. A l’intention de chacun d’eux, je prie le Seigneur mon Dieu, celui qui m’a créé, qui les a créés d’accorder le pardon. Qu’il pardonne leur hypocrisie abjecte et la haine qui habitent leur cœur à l’égard d’un citoyen dont le destin est déjà tracé par le Tout Puissant.

Pour vous Serges ADANLOPO et Fidèle NANGA, qui leur avez prêté votre plume, mon cœur de chrétien adresse la même prière à Dieu Tout Puissant.

Cependant comme vous y obligent la loi ainsi que la déontologie de votre profession, je vous demande de publier mon droit de réponse dans votre prochaine parution dans les mêmes conditions que vos articles parus dans votre livraison n° 3938 du vendredi 14 août 2012 au sujet du port sec de Tori et dont les titres sont les suivants :

  « Dans son entourage soupçonné de corruption Yayi protège certains et sanctionne d’autres » ; 
  « Après OUIN OURO, le DG /Port et de DC/Economie Maritime limogés »

  « Mise à pied au majordome de YAYI et au Secrétaire Général du Gouvernement » ;

  « Les implications, selon le Ministre Valentin DJENONTIN ». Dans l’article “ soupçon de corruption” au sommet de l’Etat : YAYI protège certains et sanctionne d’autres ˮ qui figure à la page 2, Serge ADANLAO écrit ceci : « les conclusions de la commission et les séances de confrontations des cadres impliqués ont permis de découvrir le pot aux roses. C’est ainsi que le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Edouard OUIN-OURO, cité dans le scandale, a été relevé de son poste. Il aurait perçu du Directeur Général du Groupe « Hemos-Ciat, des pots de vin. De même, d’autres acteurs de la plate-forme portuaire, en l’occurrence le Directeur de cabinet du Ministre de l’Economie Maritime, Président du Conseil d’Administration du Port Autonome de Cotonou, Ishola BIO SAWE, le Directeur Général du Port Autonome de Cotonou, Joseph AHANHANZO-GLELE, impliqués ont été également démis de leur fonction respective.

Par contre, des proches de YAYI Boni cités ont écopé d’une mise à pied et de privation d’un mois de salaire. Il s’agit du Secrétaire Général du Gouvernement Eugène DOSSOUMOU et du majordome du Président de la République. Au nom de quoi ? »

Monsieur le Directeur de Publication, Eh bien, je vous retourne la même question, à vous et à Serge ADANLAO.

“Au nom de quoi ? ” Au nom de quoi Eugène DOSSOUMOU et le majordome du Président de la République devraient écoper des mêmes sanctions que les autres ?

Au nom du mensonge qui vous a fait écrire que Eugène DOSSOUMOU et le majordome ont été cités ? Eugène DOSSOUMOU et Désiré KOTCHONI ont été cités dans quoi ? Et à quels titres ? Qui les as cités et pour quels faits ? Ont-ils aussi demandé au Directeur Général de Hémos-CIAT et reçu de lui de prébendes ? Ont-ils commis les mêmes fautes que les autres pour écoper des mêmes sanctions ?

Votre article gagnerait en clarté pour vos pauvres lecteurs comme moi si journalistes, comme vous vous faites appeler, vous vous êtes donné la peine de vous poser ces questions et avez pris soin d’en recevoir les réponses auprès de vos commanditaires avant d’écrire vos articles.

Je comprends que vous n’ayez pas été capables de ce minimum d’efforts qui fait la dignité de tout journaliste professionnel. Mais il n’est pas tard. Retrouvez vos commanditaires. S’ils ne peuvent pas vous répondre, je vous conseille, je vous supplie de retrouver le Directeur Général de Hemos-CIAT. Qu’il vous dise si DOSSOUMOU Eugène l’a jamais vu ou si tout au moins j’avais connaissance de ce dossier avant qu’il n’apparaisse en Conseil des Ministres. J’en viens à présent à votre article : « Deux poids deux mesures » publié à la page 3 de la même parution.

Dans cet article, comme pour répondre à la question « Au nom de quoi ? » posée par Serge ANDALO, vous écrivez : « Dans le nouveau scandale qui secoue le régime en place, le Chef de l’Etat a montré qu’il sait prendre ses responsabilités, en sanctionnant à tour de bras. Mais en réalité, c’est tout le contraire qu’il a prouvé. Son péché est le suivant. Pendant qu’il limoge certains collaborateurs, il flanque la mise à pied avec suspension d’un mois de salaire à son majordome Désiré KOTCHONI qui se trouve être son neveu. Idem pour le Secrétaire Général du Gouvernement Eugène DOSSOUMOU. Les deux ont été épargnés de lourdes sanctions alors que plus que quiconque, le Chef de l’Etat est persuadé de leur implication dans le même dossier. Qu’est-ce-qui justifie une telle attitude du Président de la République ? Cela peut se comprendre quand on sait que des deux côtés, il a des liens ethniques très solides avec les deux collaborateurs. Désiré KOTCHONI est de Tchaourou et Eugène DOSSOUMOU est originaire de Savè. Au-delà de cette considération généalogique qui transparaît dans la gestion de ce dossier, il y a aussi le fait que les sanctions prononcées représentent surtout une politique de deux poids deux mesures. »

A vous lire, j’ai la nausée, tellement la puanteur de votre analyse envahit l’air, pollue l’environnement et montre à quel point vous mettez votre génie à déchirer le tissu de l’unité nationale. Vous êtes dangereux pour cette nation que les Béninois, de génération en génération, tentent de bâtir. Je me demande si vous êtes en paix avec vous-même et avec votre conscience de Béninois après avoir écrit un tel texte. Car comment pourriez-vous être d’ailleurs à l’aise lorsque vous-même, vous notez que le Président de la République a limogé Monsieur BIO SAWE Ichola, le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie Maritime, originaire de Tchaourou comme lui et proche parent, et que vous prétendez en même temps que Désiré KOTCHONI n’a pas été limogé parce que originaire de Tchaourou ? Voulez-vous dire que Désiré KOTCHONI est plus originaire de Tchaourou que Bio SAWE Ishola ? Ou que l’un est plus cher pour le Président que l’autre ? Pour ce qui me concerne, moi Eugène DOSSOUMOU qui suis de Savè, je rappelle à votre mémoire amnésique que le tout premier Directeur Général de Société limogé par le Président de la République, YAYI Boni à son accession au pouvoir en 2006, est originaire de Savè. Il s’appelle Joseph Olabiyi CHAFFA, Directeur Général du Port à l’époque. Voulez-vous insinuer que Désiré KOTCHONI et Eugène DOSSOUMOU sont plus proches du Président YAYI Boni que ne le sont Edouard OUIN-OURO, Joseph AHANHANZO GLELE et BIO SAWE Ichola ? Vous êtes sérieux ou vous blaguez ?

Vous n’y êtes pas du tout. Vous connaissez très mal le Président Boni YAYI, ou bien vous avez décidé de jouer au myope ou au sourd. Quelles preuves espérez-vous encore du Président YAYI Boni pour vous convaincre que face aux intérêts de l’Etat, il n’a ni parent ni ami. Les affaires de PVI et de l’AIC devraient suffire pour vous ôter tout doute, tout comme aussi les limogeages d’Edouard OUIN-OURO, de Joseph AHANHANZO GLELE et de Ishola BIO SAWE car c’est des personnes pour qui le Président de la République a la plus grande estime. Cela crève l’œil. Ces décisions de limogeage, quoique très pénibles pour le Président de la République, répondent à une question de principe qui lui est très chère.

Qui suis-je, moi, Eugène DOSSOUMOU, pour avoir plus de grâce aux yeux du Président de la République que ces personnes dont tout le monde dit qu’elles sont des fidèles parmi les fidèles ? Idem pour Désiré KOTCHONI.

Sérieusement, pensez-vous que si le Président de la République reprochait la même chose à Désiré, à moi ainsi qu’aux autres collègues, il ne nous aurait pas appliqué les mêmes sanctions ? Vous vous trompez. Largement. A moins que vous n’ayiez décidé de voir à tout prix la partialité dans tout ce que fait le Chef de l’Etat.

En conclusion, je voudrais continuer de prier pour tous ceux qui, à la Présidence de la République ou dans l’entourage du Chef de l’Etat se sont donné pour dessein de détruire Eugène DOSSOUMOU. Que le Tout puissant leur pardonne ainsi qu’à vous-mêmes.

Pour vous particulièrement, je continuerai toujours de prier pour que Dieu dans sa mansuétude et dans sa générosité à votre endroit, vous donne la force de savoir dominer les instincts qui vous poussent à vendre votre âme pour des bribes.

Vous ne gagnez et ne gagnerez rien à nuire à des Béninois comme vous par la plume.

Mes collègues, frères et amis Edouard OUIN-OURO, Joseph AHANHANZO-GLELE et notre cher aîné Ishola BIO SAWE ne vous ont pas demandé cela.

Je prie aussi pour que vos yeux s’ouvrent enfin pour vous permettre de voir que le Président de la République ne ménage personne : amis et parents lorsqu’il s’agit des affaires de la République.

Arrêtez donc d’opposer une région à une autre.

Edouard OUIN-OURO, Eugène DOSSOUMOU,

Joseph AHANHANZO-GLELE, Ishola BIO SAWE,

Désiré KOTCHONI, citoyens de la même nation béninoise, nous sommes camarades de promotion, collègues et amis de vieille date pour certains. Nous sommes solidaires les uns des autres et le demeurons pour le meilleur et pour le pire. Dans nos moments de joie comme dans les temps d’épreuves, comme ceux que nous traversons en ce moment, ce qu’il nous faut, c’est d’intenses prières pour vaincre le diable, car résonnent encore en moi ces propos d’Edouard confessant au Président de la République : « c’est le diable qui m’a tenté ».

Pour ma part, je réitère la demande que je vous ai faite dès le départ de poursuivre vos enquêtes auprès du Directeur Général de Hémos-CIAT ou auprès d’autres sources et de révéler au public avec preuve, mon implication dans le dossier du port sec de Tori comme dans celui de PVI que vous avez astucieusement évoqué. Merci, Monsieur le Directeur de Publication, de publier ceci en guise de droit de réponse à vos articles indiqués. Que Dieu vous bénisse.

Le Secrétaire Général du Gouvernement,

Eugène DOSSOUMOU.-

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