Le jeu de la jugeote

Nous attendons. Cette période électorale aura trop duré. Prévues pour le 27 février, les élections présidentielles n’ont pas encore pu avoir lieu. Toutes les semaines, elles subissent un nouveau report. Les béninois attendent de voir à quelle sauce sera mangé le destin de leur nation quand on sait que cette longue période électorale n’est pas sans conséquence sur l’économie du pays. Nos ministères fonctionnent-ils normalement depuis le 19 février, date du démarrage des campagnes électorales ? Combien de fonctionnaires se rendent-ils régulièrement à leur poste de travail depuis le début de ces campagnes ? Saurons jamais combien de milliards sont dépensés lors de cette saison ? Evidemment que non. Nous ne le saurons jamais. Pourtant, nos concitoyens vivent dans une merde abominable dans nos villes et campagnes. Quand nous sacrifions le travail pour le pouvoir ! Quand on a la chance d’avoir une bonne démocratie taillée dans une constitution qui ne sert qu’à organiser des élections. Les présidentielles passeront à coup sûr. Les législatives aussi. En 2013 auront lieu les communales. Et le cirque des législatives de 2015 s’en suivra. Celui des présidentielles de 2016 aussi. Celui des communales de 2018 également. Nous n’avons pas le temps de penser aux actions de développement. Nous n’en avons que pour rechercher indéfiniment le pouvoir. Et si l’on jouait enfin au jeu de la Jugeote. Que dis-je ? Non, nous ne sommes pas encore prêts. Bon boulot. Bon vent !