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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 19:03

yayi. uaLe Chef de l’Etat béninois, Président en exercice de l’Union africaine vient de boucler 6 mois à la tête de l’union continentale. Au cours de son allocution à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 19eme session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’union africaine tenue ce dimanche à Addis-Abeba, Boni Yayi a passé en revue sa présidence. L’homme revient sur ses ambitions au début de son mandat et fait ensuite un état des lieux. Il y parait des grands rêves pour le continent mais aussi la reconnaissance d’échecs. Toutefois, le Président des Chefs d’Etat africains croit toujours en une Afrique apurée de ses problèmes.

 

Lire ici quelques extraits de son discours

Mon ambition en acceptant cette lourde responsabilité, était de consacrer  les douze (12) mois de mon mandat, au regard de la situation du continent, à la réalisation entre autres des objectifs ci-après :

le renforcement de l’unité et du leadership du continent dans la gouvernance mondiale ;

l’amélioration du mécanisme de prévention et de gestion des conflits ; et

le renforcement de l’intégration politique et socio-économique du continent.

 

Au total, mon engagement est de faire en sorte que nous conjuguons ensemble nos efforts, afin que l’Afrique dans l’unité réaffirme sa volonté politique de prendre en main son destin et assumer sa responsabilité dans la gestion des affaires du continent, tout en s’ouvrant au partenariat stratégique, gagnant gagnant, avec le reste du monde.

 

Malheureusement, de ce 18ème Sommet qui a marqué le début de mon mandat, l’opinion africaine et internationale a surtout retenu la non désignation du Président et des membres de la Commission, cheville ouvrière de notre organisation.

 

La présente Session se tient également dans un contexte politique, sécuritaire et socio-économique très préoccupant, marqué notamment par la résurgence et la persistance de conflits et de tensions dans certaines régions du continent.

 

La double crise sécuritaire et institutionnelle au Mali est incontestablement l’évènement le plus marquant qui a mobilisé nos énergies au cours des six (06) premiers mois de ma Présidence de l’Union Africaine, en raison de la persistance de l’impasse de la crise constitutionnelle à Bamako et de l’enlisement de la situation humanitaire et sécuritaire dans le nord du pays, caractérisée par de graves violations de droits de l’homme et des libertés fondamentales, la profanation des mausolées et des lieux saints, la destruction du patrimoine culturel, la prolifération des armes de tout calibre et l’implication de plus en plus affirmée des réseaux terroristes et mouvements djihadistes.

 

La dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au Mali exige que nous mettions tout en œuvre pour mobiliser davantage la communauté internationale, notamment les Nations Unies, en appui aux efforts déployés par la CEDEAO et l’Union Africaine, en vue de la restauration de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale de ce pays.

 

L’insécurité dans la zone sahélo-saharienne au lendemain de la crise libyenne, la crise politique et institutionnelle en Guinée Bissau, la reprise des hostilités dans le nord Kivu, en République Démocratique du Congo, la résurgence de la guerre entre le Soudan et le Soudan du Sud, qui vient de célébrer le premier anniversaire de son indépendance, la situation politique et sécuritaire encore précaire en Somalie, la montée du terrorisme au Nigeria avec la secte Boko-Haram, les actes de piraterie maritime le long des côtes somaliennes et dans le Golfe de Guinée, le trafic de drogue et de stupéfiants et la prolifération d’armes légères et de petit calibre, illustrent la gravité de la situation que traverse notre continent qui nous est cher.

Je vous invite, chers Leaders, à avoir des objectifs, au cours de cette année : sortir trente et un (31) millions d’africains de la pauvreté et douze (12) millions d’enfants des affres de la malnutrition.

Ces deux (02) défis sont à notre portée et nous pourrons les atteindre en déployant plus d’efforts dans le secteur de l’agriculture.

Dans ce cadre, je nous invite tous à nous approprier le concept d’une responsabilité partagée, appuyée par la solidarité internationale, et d’une plus grande appropriation par l’Afrique de la riposte au Sida.

je nous invite à ratifier nous tous, en vue de sa mise en œuvre, la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.

Je voudrais m’interroger à haute voix sur un certain nombre de chantiers qui nous interpellent tous :

Tenant compte de l’architecture institutionnelle actuelle de l’Union Africaine et face à certaines préoccupations de la communauté internationale, le moment n’est-il pas venu pour nous, Leaders du continent, d’entamer une réflexion profonde sur la nécessité de mettre en place, au niveau continental, une Cour Pénale Africaine ?

Dans le processus d’unification et d’intégration de notre continent, que devons nous faire pour engager davantage le Peuple, dans les décisions que nous prenons en leur nom, étant entendu que l’Union Africaine ne dispose pas à vrai dire d’un organe législatif, élu au suffrage universel, capable de conférer à nos décisions toute la légitimité qu’elles requièrent ?

Dans le contexte de la mondialisation qui embrasse tous les segments de la vie sociale, économique et politique, qu’elle peut et doit-être aujourd’hui le projet politique autour duquel, nos Etats et nos Peuples doivent conjuguer leurs efforts et parler d’une même voix, de manière à renforcer le leadership de l’Afrique dans la gouvernance mondiale ?

Les six (06) mois passés à la tête de notre Union m’ont édifiés davantage par rapport aux grands défis du continent, auxquels nous devons faire face avec un sens plus élevé de responsabilité et un leadership affirmé.

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