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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 18:08

Copie-de-duo.JPGTout court désormais à Parakou. L’harmattan, par saison court entre amas de pierres et agglomérations avec son cortège de vents et de poussières. Ça, on le vivait. Le soleil, quand le temps vient court également dans le ciel, victorieux de punir de ses rayons consternants. Ça, on le savait également. De jour comme de nuit, chiens et moutons prennent d’assaut voix goudronnées et pavées pour se défouler. On en est déjà habitué. Mais curieusement, depuis 2008, on voit une nouvelle catégorie de coureurs qui, désormais dispute les artères avec les coureurs traditionnels… En effet, les populations de Parakou, 3e ville à statut particulier du Bénin courent désormais au même titre que l’harmattan, le soleil, les chiens et les moutons.

Ce n’est certainement pas une coïncidence. Cette passion nouvelle pour la course à pieds remonte à 2008, année de l’organisation de la première édition du marathon salésien de Parakou. Il est un constat heureux qu’au fur et à mesure que les ans passent et les éditions avec eux, les populations courent plus. Si au début, le jogging était réservé pour les samedis et les dimanches, désormais, tous les jours et moments sont bons pour courir. Matins avant le boulot ou le soir après le travail. Du lundi au dimanche dorénavant. Ne vous rendez surtout pas au stade municipal de Parakou si vous ne voulez être infecté du virus qui provoque la passion de la course à pieds.

Pourtant, c’est là que nous nous sommes rendus ces samedis et dimanche afin de participer à la fête qui s’y organise.

Les hommes. Eh oui, ils sont toujours les plus nombreux. Bien en jambe, ayons le courage de reconnaitre qu’ils ont commencé par courir depuis la saison dernière ; les femmes, parlons d’elles. De plus en plus nombreuses, elles surpasseront d’ici là la population des passionnés males de la course à pieds ; les jeunes et les enfants, faisons leur la place qu’il leur faut. Ici, l’on est à la barrière des catégorisations. L’on ne distingue plus l’homme de la femme, ni celle-ci de l’enfant. Tout le monde court. Heureux de participer personnellement à cette fête. Plus loin, un groupuscule se tient à l’écart. Ils viennent de courir et s’entrainement à masser leur muscle. C’est aussi du sport. Loin des soucis quotidiens, ces femmes, ces enfants et ces hommes se donnent ici la chance de gouter à un plaisir dont ils viennent de faire la découverte. Déjà, le seul stade de la 3e plus grande ville du pays s’explose, incapable de contenir le monde qui y afflue dorénavant. D’ores et déjà, les parakois quittent les stades pour se lancer à la conquête des routes. On les voit partout : sur le trajet Okédama-Hubert Maga, seul ou en groupe ; sur l’axe de la mort, défiant les fréquents risques d’accident qui ont lieu sur ce circuit menant du carrefour des 3 banques à Guinma (sortie nord Parakou). La fête de la course à pieds n’a pas seulement lieu sur ces artères. Les alentours du carrefour Papini, la voie passant par la devant l’université de Parakou, celle menant à Djougou. A Parakou, les moindres ruelles servent de piste de course. A Parakou, tout court désormais. La nature comme les êtres vivants. Depuis l’expérience salésienne.

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