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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 11:54

 Certains étudiants ont encore avec non moins de brio fait appel à leur moche tactique de 2006 pour réussir leurs examens de fin d’année. Seulement, c’est sans compter, cette fois-ci sur la vigilance des autorités de cette entité de l’Up. Le risque dans ces conditions est que le prix à payer pour une tentative de fraude dans une faculté de droit passe indiscutablement par une sanction. Et des zéros ne peuvent donc que pleuvoir !

Le passé d’une faculté

La faculté de Droit et de Science Politique (Fdsp) de l’Université de Parakou (Up) apparaît de plus en plus  comme l’enfant, le plus turbulent de la jeune université du Bénin septentrional. Cette analyse se justifie par les nombreuses crises qui ont secoué cette faculté vielle seulement d’à peine une décennie. Une première crise en 2006 qui, quoique réglée de justesse continue de laisser planer une atmosphère assombrie sur la Fac. Plusieurs initiatives ont été mis en œuvre dan le seul but de taire les rumeurs diffusées à tord et à travers par certaines personnes sur la faculté. C’est justement dans ce cadre que le doyen de la Fdsp, Dr Gabriel Allognon a accepté à cœur ouvert l’idée du professeur Djogbénou d’organiser avec la faculté un concours d’art oratoire. Ce concours, il faut bien hausser le ton pour le dire a déjà exporter le nom de cette entité de formation au delà des frontières béninoises. Cette innovation, à elle seule a fait cesser certaines bouches maladroites qui louaient la médiocrité de la formation donnée aux étudiants de la Fdsp quand ils leur arrivent de la comparer à l’Up. Les résultats, lors de la 2e édition du concours d’art oratoire ‘’Louis Ignacio Pinto‘’ ont permis de voir clair sur ce plan. Les étudiants de la Fdsp de l’Up ont en effet raflé avec les félicitations d’un remarquable jury les 3 premières places. Depuis, l’on parle en bien de la Fdsp dont les étudiants selon les commentaires seraient très cultivés. Le doyen Allognon peut donc souffler un instant. Mais ce repos sera écourté par une nouvelle tentative d’enlisement de la Fdsp dans une sale histoire de tricherie et de fraude.

Les faits

Certains étudiants de la Fdsp, qu’ils sont bien nombreux ont constaté avoir obtenu la note zéro dans une ou plusieurs matières. Le vice doyen, le Dr Cossi Albert Thoo qui contrôle fort bien son expression depuis l’avènement du scandale, a tout de même confié aux confrères du groupe Fraternité qu’ « il y en a trop » et qu’il s’agit d’ « une bombe ».  Ces quelques mots ne sont pas lâchés par hasard mais décrivent réellement l’impressionnant nombre d’étudiants étant dans la situation. La plupart de ces étudiants affirme ne pas comprendre ce qui se passe. Pourtant, les notes sont là et symbolisent, sans doute une anomalie que l’on n’a pas connu jusque là depuis la création de ce centre de savoir. Selon El Hadji Arouna Hassirou, un membre du moribond bureau d’union et d’entité de la faculté interrogé à ce propos, personne ne comprend ce qui se passe. Et ils « attendent tous le retour du doyen » de son voyage pour éclairer les étudiants. Le vice doyen veut bien croire qu’il ne s’agit pas de tricheurs. Il parle à cet effet de certains « signes que des étudiants ont mis sur leurs copies »; « c’est des signes distinctifs »  s’est t-il prononcé. Pour l’heure, les étudiants affolés ne savent pas à quel saint se vouer. Les jours qui ont succédé à l’affichage des résultats ont été ceux de tractations, de visites à telle ou telle autre personnalité pouvant plaider pour eux auprès des autorités de l’entité. Un monde que l’on ne remarque que lors des inscriptions a pris d’assaut le décanat. Mais le doyen Gabriel Mahougnon Allognon n’était pas là. Et tout laisse à croire que l’équipe décanale n’attend que lui pour résoudre la nouvelle équation. Mais l’inquiétude de ces malheureux étudiants est liée au sort qui leur est réservé. Ceux approchés dénient toutes tricheries. Ils ne reconnaissent pas avoir apposé le moindre signe sur leurs copies de composition. Cependant, quelques uns parmi eux nous révélé que lors des examens, les feuilles de composition étaient en nombre insuffisant. Pour pallier à cette situation, les feuilles de la faculté des sciences économique et de gestion (Faseg) avaient été affectées aux étudiants pour la circonstance. Certains surveillants avaient conseillé aux étudiants de barrer l’indication ‘’Faseg‘’ et de mettre à sa place ‘’Fdsp‘’. D’autres ont aussi écris 2e session alors qu’ils auraient pu simplement mettre Octobre-novembre pour compléter le renseignement ‘’Session de‘’. Cette situation a-t-elle pu être prise comme un signe d’identification ? Personne, pour l’heure ne peut répondre à cette question. Mais le vice doyen émet l’hypothèse selon laquelle « les signes qui ont été faits sur les copies peuvent ne pas être des signes distinctifs ». Mais les autorités de la Fac ont « sanctionné tous les signes ». Cette précaution semble être « un signal fort » à toute tentative de fraude à l’avenir.

L’implication de la Fneup et de l’Uneup

Guy Gbétondji et Franck Adéyèmi, respectivement président de la fédération des étudiants de l’Université de Parakou (Fneup) et président de l’union national des étudiants de l’Université de Parakou (Uneup) ont, très tôt pris leurs jambes au cou pour plaider la cause des étudiants auprès des autorités de cette entité de formation de l’Up. Une rencontre avec le doyen Allognon avait permis d’obtenir une prolongation du délai prévu pour les réclamations. Mais ces chefs d’institution de l’up ont-ils pu obtenir autre chose que cela qu’une maigre promesse de revoir la situation ? Des affiches avaient été apposées invitant les étudiants à formuler des demandes de réclamation. Depuis, plus rien  n’a filtré outre les va et viens incessants des étudiants et des autorités de la fac. Les premiers viennent, sillonner les parages espérant une information ; les seconds sont à la recherche de la clé pouvant permettant de résoudre la situation. Mais loin des tohu-bohus assourdissants qui pullulent dans la maison et dans toute la ville par surcroit, c’est la quête d’une solution pouvant préserver la crédibilité de la faculté qui est en jeu.

Une crise, des ressources financières !

La tentative de fraude des étudiants de la Fdsp leur aura coûté très chère. Dès l’implication de la Fneup et de l’Uneup, un vent d’espoir avait soufflé sur la communauté des étudiants suspectés. Du coup, une vague de demande de réclamation avait été déposé. Une équipe de notre rédaction s’est prêté au jeu de calculer les éventuelles retombées économiques que pourraient avoir la faculté dans ce cadre. Ce petit calcul fait, au grand hasard avec des chiffres approximatifs a permis de constater fort heureusement que la faculté aurait pu encaisser quelques millions par ces temps où, dans l’attente du budget de l’Up, certains départements fonctionnent difficilement. Cette analyse est fait à partir de la plainte de quelques uns de ces étudiants qui ont eu, par exemple 7, 8, 9 voire 10 zéros sur les 14 dans lesquelles ont composé les étudiants de la 3e année. Quand on sait que la réclamation vaut 5.000 f par matière, l’on ne peut s’empêcher de faire une petite estimation.

Quelle issue pour quelle crise ?

La communauté universitaire de Parakou attend beaucoup des autorités de la fdsp dans le règlement de cet infarctus académique. Et pour cause, celui de 2006-2007 a laissé de traces. C’est pourquoi tout le monde attend de voir comment la situation sera réglée. Les autorités de la Fdsp sont tout à fait conscientes de cette situation. C’est certainement pourquoi ils prennent tout leurs temps pour se prononcer. Le vice-doyen pense que les étudiants mis en cause seront probablement invités à se justifier personnellement devant un jury les signes qu’ils ont laissés sur leurs copies de composition. Cela se fera devant un jury et probablement aux yeux de tout le monde. Mais, la faculté pourra t-elle écouter chacun de ces étudiants dans toutes ces matières ? Cela risque de prendre du temps et l’on risque de ne pas pouvoir en finir. Pour cela, d’autres solutions pourront incessamment envisagées. Mais fort de tout cela, il demeure un fait que des étudiants ont été sanctionnés pour avoir mis des signes sur leurs copies, que des demandes de réclamation ont été introduites et que les autorités de la fdsp devront donner une suite à ces demandes.

 

 

 

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commentaires

G
<br /> <br /> C'est quand même dommage! Et très dommage! De pareilles discrédis sur une institution universitaire et des personnes qui se préparent pour s'investir/s'engager dans des responsabilités<br /> publiques... Quel avenir! Quelle société!<br /> <br /> <br /> Puisse le Seigneur convertir les coeurs des uns et des autres...<br /> <br /> <br /> A+<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> La crise a connu un début de dénouement avec l'affichage des résultats de la 3e année depuis ce jeudi. seulement, la situation des étudiants de la 4e année<br /> reste à régler. D'ailleurs, ceux de la 3e année ont planché ce matin dans les matières orales. Bon vent !<br /> <br /> <br /> <br />