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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 11:41

Yayi - soucieux La campagne cotonnière 2012-2013 présente un sombre tableau. Malgré les effets d'annonce du gouvernement, les partenaires techniques et financiers à savoir le Fmi et L'Union européenne annoncent des déficits record pour la campagne en cours. En cause, les choix stratégiques et opérationnels faits par le gouvernement. Selon une note du FMI, la campagne cotonnière est un échec qui aura " un résultat négatif qui dans le meilleur des cas atteindra 9.1 milliards de f CFA et dans le pire des cas 19.7 milliards f CFA. ".

Visiblement des heures chaudes attendent le gouvernement à l'heure du bilan de la campagne cotonnière en cours. La raison, les graves insuffisances qui ont émaillé la campagne cotonnière en cours depuis son lancement. Alors qu'il disait mieux faire, le gouvernement sur instruction de son chef a entrepris un certains nombre d'actions dont les vraies motivations sont restées inconnues à ce jour. L'Aic se verra donc retirer tous ses attributs au profit de la Sonapra et des Cerpa. Et c'est là que commencèrent les difficultés du gouvernement avec pour corollaires le retard dans l'approvisionnement des intrants agricoles. La route aura été longue et l'arrivée est encore incertaine 

Quantité et qualité insuffisantes

Les Béninois se souviennent encore des nombreuses descentes, sorties médiatiques, séances de travail, tournées ministérielles... initiées par le président Boni Yayi dans le cadre de la crise du coton. Ce dossier qui a ébranlé tout le pays a dû impliquer tous les membres du gouvernement ; certains directeurs généraux, les députés et même les populations transformées en marcheurs circonstancielles, soit pour soutenir, soit pour décrier. En mot pouvait toujours revenir et suffisamment sur les lèvres du président Boni Yayi : réformes. In fine, on se rend à l'évidence de ce que ces réformes n'ont pour eu, pour l'heure, de mérites que de plomber d'avantage le secteur. Si non quels sont les impacts de ces réformes du gouvernement sur le secteur du coton ? 

La fin de la saison est proche et il n'aura pire sourd que celui qui ne voudra entendre les sons de cloche qui indiquent que les voyants sont au rouge. D'ailleurs, selon un rapport de l'Union européenne, seulement 336.603 ha ont été ensemencés cette année grâce à la distribution de 8.915 tonnes de semences. Le chef de l'Etat semble bien en être conscient et paraît vouloir se faire racheter à la phase de la commercialisation pour laquelle il initie déjà des rencontres au palais de la République. Mais avant il parait indispensable de s'interroger sur la promesse des 500 mille tonnes de coton du président Boni Yayi et sur la qualité du coton qui sera disponible bientôt, vu les péripéties de la campagne ? En tout cas les esprits les plus avertis anticipent déjà et annoncent que le bilan sera bien négatif. 

Les PTF inquiets

En vérité, il n'y a pas que les acteurs du coton qui s'inquiètent pour la campagne cotonnière 2012-213 dans notre pays. Les partenaires techniques et financiers annoncent également la catastrophe et estiment même que la situation est irréversible. Tenez, en début de ce mois, le Fonds Monétaire International (FMI), analysant la situation économique de notre pays disait déjà que " les récents événements survenus dans le Port de Cotonou et dans la filière coton ont exacerbé les incertitudes qui entourent l'environnement économique actuel (…) d'importants défis subsistent pour assurer la croissance et réduire la pauvreté ". De même, dans le rapport d'une mission de l'Union européenne qui a séjourné dans notre pays courant Octobre-Novembre, on pouvait lire" … La prise en compte de ces diverses hypothèses permet d'attendre un résultat négatif qui dans le meilleur des cas atteindra 9.1 milliards de f CFA et dans le pire des cas 19.7 milliards f CFA. Mais à ce déficit d'exploitation il conviendra d'ajouter les subventions intrants (9.4 milliards) et perspectives de gap lié au remboursement partiel des produits de traitement (4.5 milliards) portant le déficit de campagne respectivement à 29.4 milliards dans le meilleur des cas et 39.7milliards dans le pire des cas (cf. annexe 15)".

Il n'est donc point exagéré de conclure que les maux qui minent le secteur du coton n'ont pas encore leur remède du docteur Boni Yayi qui est encore loin de trouver le moyen engager la croissance économique envisagée pour notre pays. Contrairement aux réformes qui noient d'avantage l'économie nationale, le gouvernement doit pouvoir montrer de sa capacité à innover pour juguler ce vaste scandale du coton en gestation. Une innovation qui ne saurait être le fruit d'un miracle mais plutôt d'un vrai changement de méthodologie et de vision. En cette fin d'année où le président Boni Yayi est appelé à présenter son bilan de l'année qui s'achèvent, les Béninois n'en demandent pas d'avantage.

Une analyse de Vitali Boton

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