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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 14:39

Les élections présidentielles sont prévues pour se dérouler au cours de la journée du dimanche 6 mars prochain. Cette date est jusqu’à l’heure actuelle maintenue malgré une exhortation des uns et des autres à la repousser afin de mieux préparer cet évènement dont dépend l’avenir de toute la nation béninoise. Cette décision revient en dernier lieu au chef de l’Etat qui n’est vraisemblablement pas prêt à lâcher prise. Mais Boni Yayi, au regard de la présente tension sociale  ne devrait-il pas ?

Cette sulfureuse actualité politique béninoise !

Les dernières années de la gouvernance du président Boni Yayi auront été bien pénibles. Mais, « le professeur des candidats » au scrutin présidentiel de 2011 a maintenu le cap sur une surdité terrible. Les descentes fréquentes dans les rues par des syndicalistes traités d’être de mèche avec l’opposition, les cris de désillusion des paisibles populations béninoises qui, donnent-elles l’air ne plus reconnaitre le chef qu’elles ont choisi en 2006. La décision d’utiliser la liste électorale permanente informatisée pour les prochaines élections quoique dénoncée par plus d’un a aussi été maintenu. Les journées et les soirées de parti de tam-tam à l’assemblée nationale n’ont eu aucun effet. Bako vient de rendre sa lépi au Céna. Ouf ! Il parle d’un acte de délivrance. Délivrance pour lui-même pour avoir soutenu ce combat jusqu’au bout mais aussi délivrance pour ces pauvres citoyens auxquels l’on vient de confisquer leur droit au vote. Joseph Gnonlonfoun, le président de la Céna évoque un « document qui leur a été remis » et promet aux béninois de leur en donner le contenu dans les jours qui suivront.

D’incessants appels au dialogue !

Pendant ce temps, l’opposition qui, mettant son expérience politique en jeu a opté depuis un certain temps pour une sagesse satisfaisante plaide pour une table ronde. Le président de l’Union fait la nation, Bruno Amoussou a récemment dénoncé « une lépi frauduleuse ».  Le lendemain, Adrien Houngbédji en homme d’Etat a fait une déclaration de réconciliation nationale en promettant la mise en marche d’une procédure d’unification des acteurs politiques participant au scrutin présidentiel. Cet appel à la paix semble avoir été lancé dans le vide. Peu de jours après, c’est une coalition de 11 candidats sur les 14 retenus par la cour constitutionnelle qui ont demandé le report de la date de l’élection présidentiel.

Et alors ?

Ces exhortations, ces mises en garde puissent-elles être qualifiées de stratégies politiques ne semblent-elles pas fondées ? Hélas, le chef de l’Etat ne voit pas la situation de cet œil. Aussi, continue t-il à appliquer sa politique, celle de son camp. Il est peut être temps que l’on pense aussi à l’intérêt des citoyens béninois et non seulement à celui d’un certain nombre de groupe. Pour y parvenir, les politiques béninois doivent s’assoir autour d’une même table et prendre ensemble des décisions qui frisent la sagesse et la maturité de la démocratie béninoise. Le bénin est encore à un grand carrefour de son histoire et tous les projecteurs sont braqués sur lui. Réussira t-il encore une fois à étonner le monde ? Cela dépend d’un dialogue national sur l’état de la nation béninoise. Boni Yayi doit donc écouter les autres.

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