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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 20:02

La situation socio politique du Bénin n’est plus à ses beaux jours. Ainsi, les citoyens béninois n’hésitent plus à se jeter dans la rue pour attester leur mécontentement par rapport à l’un ou l’autre aspect de la gestion des affaires publiques. Si la disparition de Pierre Urbain Dangnivo a suscité une forte mobilisation ayant aboutie à la création du fonds pour la défense de la démocratie, les dernières descentes dans les rues tendent à l’obtention d’un consensus sur l’organisation des prochaines joutes électorales. Mais, le président Boni Yayi résistera t-il à la violation des libertés publiques ?

Maintenant qui ressemble à avant

La période s’étendant de septembre 2010 à ces derniers jours ressemble à certains égards à celle qui a précédé l’organisation de la conférence des forces vives de la nation. C’était dans le temps, l’histoire nous en dit long, un Mathieu Kérékou tout puissant, un grand camarade qui pouvait prendre seul toutes les décisions concernant la gestion du Dahomey pour le bien commun. Le président Boni Yayi n’est plus loin de ce statut. C’est un chef de l’Etat fort et endurant qui a le souffle nécessaire pour résister autant qu’il sera nécessaire à ses adversaires politiques. C’est de bonne guerre tant que cela n’est pas contraire à la constitution béninoise, diront certains. Mais est-ce toujours de bonne guerre quand certains agissements constitutionnels tendent à mettre en péril l’ordre social ? C’est pourtant, ce vers lequel nous nous tendons. Le ministre Martial Southon dès sa nomination a brillé par la prise d’un arrêté qui interdisait les marches dans le cadre de l’affaire du disparu du ministère des finances. Cela avait suscité un patriotisme béninois perdu depuis l’ère révolutionnaire. Organisations de la société civile, syndicalistes et membres de partis politiques se soudés le cou pour donner une autre déviation au cours que les évènements s’apprêtaient à prendre.

Et Yayi bouche ses oreilles

Suite à la sourde oreille que fait le chef de l’Etat à propos d’un éventuel report des élections et à l’utilisation de la LEPI pour celles-ci, certains béninois ont encore, une fois battu le macadam dans la ville de Cotonou déjà, le ministre de l’intérieur s’est empressé de prendre un nouvel arrêté pour interdire des manifestations la période ne s’y prête pas mais la rue l’écoutera t-il ? A-t-elle écouté Ben Ali, l’a-t-elle fait pour les dirigeants égyptien et lybien ? Nous nous tendons de ce fait vers une situation dont personne ne peut prévoir l’issue. Robert Dossou a l’air serein. Mais l’opposition veut sa tête qu’elle ne verra jamais.

Et alors ?

Dans cet imbroglio fait de contestations, de dénonciations et d’appels à un dialogue national, Yayi fait son one man show. Ce jeu, pourrons-nous le dire sans mâcher nos mots semble avoir marché jusque là. Mais Yayi gagnerait-il encore de points à se lancer dans une répression de manifestants ? Assurément que non. Le maintien du traditionnel calme de l’environnement social passe inéluctablement par la garantie du libre jeu démocratique. Peu de temps reste avant ces élections qui fixeront les patriotes pour les cinq prochaines années à venir. De quelle médaille se fera décorer Boni Yayi  à fouler du pied ce qu’il a tenté de construire à grandes peines jusque là ? Pour ne pas continuer à se faire traiter à tord de « dictateur », le chef de l’Etat doit laisser la rue exprimer son opinion tant qu’elle n’entravera pas au droit des autres béninois. Telle doit être notre fer de lance pour les combats à venir. Et pour nous assurer de la victoire sur la menace de la paix, Yayi doit éviter d’être une entrave aux libertés publiques d béninois qui, déjà sont meurtris les conséquences des précédentes inondations, qui ont victimes du scandale de l’affaire des structures illégales de placement de sous. Et c’est cela le respect de la république et l’amour de la patrie.

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