Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

Texte Libre

Recherche

23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 15:44

L’avènement de la démocratie béninoise en 1990 a permis de doter le pays de certaines institutions qui ont, jusque là fait sa fierté. Mais de plus en plus, la reconnaissance de la valeur desdites institutions va à vau-l’eau. Cette ascendante remise en cause des démembrements de l’Etat béninois, loin d’être considérée comme une vitalité de notre démocratie devrait plutôt inquiéter les citoyens béninois que nous sommes. Là encore, Boni Yayi doit jouer utile et au plus pressant en restaurant l’image des poteaux qui sustentent encore bon an mal an les acquis de l’historique conférence des forces vives de la nation.

L’état des lieux

Tout court et assaille désormais les fondements de la démocratie béninoise. De la haute personnalité haut perchée au plus pauvre citoyen bas niché, les discours et langages ne sont plus ceux d’avant. Ils sont plus ceux teintés de respect et de considération au regard de certains personnages et dirigeants de l’Etat. Dorénavant, l’on assiste à l’expression d’une éloquence désagréablement teintée d’injures, de grossièreté et d’un sarcasme qui va ennuyant. Cette situation ne dispute point son ancestralité d’avec l’indépendance du Bénin auquel cas elle aurait sévèrement été châtiée par certaines normes révolutionnaires dont les béninois gardent toujours le souvenir. Ces faits remontent seulement à quelques années. Un observateur sérieux n’aurait pas hésité à situer cet étiolement de l’Etat béninois vers la fin de l’année 2007. Cette période, c’est peut être sage de le rappeler est celle où le gouvernement du changement a commencé par prendre ses distances avec certaines formations politiques du Bénin. C’est également celle au cours de laquelle les premiers scandales ont enflammé le gouvernement Yayi. Du coup, des voix ont commencé par s’élever. Des attaques de l’opposition gauchement répliquées par des représentants indignes du gouvernement. Et le jeu a continué. Mais nous arrivons à un stade où la pagaille a pris l’allure du vent qui déshonore la maison des ordures de la rue. Il faut donc restaurer les dérives avant que le noir n’emporte définitivement sur le blanc et l’obscurité de la lumière. Cela ne doit pas passer par la répression de manifestations. Ce serait vraiment absurde de se lancer dans une telle bataille. Car cela n’habille pas l’Etat des couleurs qui devront être les siennes mais ne dénude de ses cochonneries. Les ministres ne sont plus que le point de frappe de syndicalistes qui ne mâchent plus leurs mots. Ceux-là aussi ne se font pas prier pour rentrer dans ce cercle avilissant et esquisser des pas de danses sur ces ramdams moulés de tapages et d’esclandres. Nous en étions là, passifs parce que hébétés par le vent nouveau qui souffle sur la république quand la cour constitutionnelle, joyau des jours passés est devenu une cible qu’attaquent ouvertement désormais les uns et les autres. La formation des sept sages du Bénin qui a été bien de fois déjà cité en exemple sous d’autres cieux est remise en causes. Son président actuel, Robert Dossou pour une première fois dans l’histoire de cette cour est indexé par des béninois d’être de mèche avec le pouvoir en place. Par une riposte mal réussie qui, d’ailleurs n’en valait pas la peine le président de la cour des sages a rassuré les béninois sur le respect de son serment. Mais merde, quel respect de quel serment les béninois peuvent encore espérer d’une équipe dont les démarches montrent des fissures ? Du coup, le game peut continuer. Attaque ! Réponse ! Attaque encore ! Réplique ! Et la démocratie béninoise est en marche ? Vers quoi tendons-nous, bon sang quand l’organisme auquel il reviendra de dire le dernier mot sur le scrutin présidentiel à venir est déjà contesté ? Laissons Laurent Gbagbo aux ivoiriens et occupons-nous de nos oignons. Les parlementaires sans sage méthode ont infantilisé le rôle de parlementaire. Notre parlement déréglé, a depuis été érigé en école aux voyous de certaines villes et campagnes du Bénin. La démocratie béninoise est certainement en marche ! Dans ce cosmos, celui dans lequel tous les jeux sont permis, les playeurs ne ménagent surtout pas leurs efforts pour déplier leurs colis d’impolitesse, de camouflets et de sarcasme. C’est cela que ce qu’est devenue la participation à la gestion des aires publiques au Bénin. Certaines critiques font état de ce que la situation n’était pas aussi critique avant l’arrivé de Boni Yayi. Ainsi, les valeurs de probité auraient déserté le forum depuis ce.

Et alors ?

Au regard de cela, il convient que le chef de l’Etat arrive à retenir et contenir l’haleine des uns et des autres à s’adonner aux balivernes. Cela passe par l’accomplissement des 2 premiers travaux : écouter les autres et ne jamais céder à la répression des libertés publiques. Boni Yayi doit restaurer l’ordre en remettant en vedette le respect des institutions béninoises et des personnalités qui les incarnent.

Partager cet article
Repost0

commentaires