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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 21:39

justice.png Marie Elise Gbèdo n’est pas le ministre de la justice le plus aimé des magistrats du Bénin. Certainement pas. Le divorce total entre elle et les magistrats sera consacré par un malentendu de fin d’année qui, très vite s’est mué en un feuilleton sanglant qui a plongé le secteur judiciaire dans une série de grèves en début d’année. Pourtant, l’avocate ne dénonçait pas qu’un comportement néfaste à notre justice. Les démarches du parquet depuis un temps ne le sont pas t-elles pas, elles aussi ? Les brusqueries avec lesquelles ont été gérées les affaires « Macchabé de Dangnivo », « Rétention de Talon » au commissariat central de Cotonou et récemment encore « Pascal Todjinou » donnent de plus en plus une image peu angélique de ce parquet.

Les élans excessifs du parquet …

 « La Justice est faite pour rassurer ceux qui n'ont pas affaire à elle ». L’on ne saurait trouver plus juste expression que cette citation de Ferdinand Brükner pour caricaturer le rôle que devrait jouer la justice au sein d’une nation. Seulement, certaines déviances sont, de plus en plus constatées dans les procédures judiciaires. Bien souvent, des imprécisions ont été  notées soit dans la démarche des agents de police judiciaire ou soit encore dans ceux du procureur de la république. Au cours de l’affaire Dangnivo, le peuple béninois a été indigné par les propos tenus suite à la découverte du présumé cadavre du fonctionnaire du ministère de l’économie et des finances. Récemment encore, Patrice Talon a été retenu dans les locaux du commissariat central de Cotonou pour une affaire dont il ne sera plus du tout inquiété par la suite. Pour une fois encore, Philippe-Louis Houndégnon s’est trompé. D’ailleurs, dans combien de décisions, la cour constitutionnelle n’a-t-elle pas dénoncé le comportement des agents de la police judiciaire ? L’affaire Pascal Todjinou sera le paroxysme de cet emportement préjudiciable à la confiance que les béninois ont en leur justice. Il n’est pas exagéré d’analyser que nous ne sommes plus en sécurité quand le parquet peut se tromper dans certains dossiers. Retenir dans les locaux d’une prison un citoyen sous le coup d’une loi déjà abrogée peut paraitre effrayant. Cette scène ne vient que confirmer les craintes de madame le ministre de la justice béninoise. Dans l’affaire « Empoisonnement du Chef de l’Etat », le même empressement a été constaté. Mais rassurez vous ; pour une fois, les sieurs Moudjaïdou, Cissé et Kora inculpés pour « association de malfaiteurs et tentative d’empoisonnement » du Chef de l’Etat ne sont encore que des « présumés coupables ».

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