Après la marche de protestation des journalistes béninois, organisée en début de cette semaine, les professionnels des médias de Parakou ont tenu ce jeudi un sit-in devant la préfecture des départements du Borgou-Alibori. Et pour cause…
La protection de la liberté de la presse semble avoir pris du recul au bénin. En dénotent les nombreuses menaces et les agressions répétitives dont sont de plus en plus sujets les hommes des médias. Cette situation a pris une telle ampleur qu’une réelle menace plane désormais sur ces hommes dont la mission, combien noble n’est seulement que d’informer. La scène dont a été récemment victime le confrère Choubadé aura montré tout le désintéressement que les pouvoirs publics accordent désormais à cette catégorie d’hommes. C’est en vertu de cela qu’une marche avait été organisée ce lundi dans la capitale économique du pays pour dire non à la violation de la liberté de presse. C’est également dans un dessein similaire que les professionnels des médias de la 3e ville à statut particulier du pays ont pris d’assaut dans la matinée de ce jeudi la devanture de leur préfecture. Nombreux à avoir pris part à cette manifestation, les journalistes avaient les fronts ceints d’un bandeau rouge comme pour dire qu’il y a péril en la demeure. En effet, les mass médias de cette ville, comme celles des autres régions du bénin d’ailleurs sont victimes d’une marginalisation sans pareille. Et c’est ce que dira, justement Clément Dognon, le porte parole des manifestants. Dans sa déclaration, il est parti du fait que des actes attentatoires à liberté de la presse se multiplient et constituent de ce fait un obstacle à la liberté d’expression, un pilier essentiel de la démocratie. Il a également rappelé certaines agressions dont ont été victimes à Parakou des journalistes. Selon lui, une telle situation ne peut plus perdurer. C’est pourquoi, il a dénoncé « avec vigueur » ces bavures policières et réclamé que les journalistes soient protégés. Le respect absolu de la carte de presse et de leurs détenteurs doivent être désormais observés. Cela doit se faire par une campagne de sensibilisation du ministère de l’intérieur dont la mission est d’informer les policiers sur le respect dont ils doivent faire montre à l’endroit des hommes de médias. « Plus jamais ça, plus jamais, plus jamais ça » ont-ils crié. Le préfet absent a été représenté par le secrétaire général de la préfecture. Celui-ci a rassuré les journalistes de la conscience du président de la république à respecter le droit à l’expression au Bénin. Il trouve seulement que les malheureux évènements qui ont, récemment eu lieu « résultent simplement de la cohabitation difficile entre les hommes et corps de métier dont les méthodes de travail ne sont pas forcement les mêmes ». a l’en croire, des dispositions sont entrain d’être prises pour que de tels évènements n’aient plus lieu ».