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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 15:06

L’opinion publique béninoise est encore, malgré la décision définitive de la cour constitutionnelle divisée sur la crédibilité dont devrait être habillée le scrutin présidentiel du 13 mars dernier. Pourtant, il reste encore un fait sur lequel tous les acteurs de la vie politique s’accordent : le scrutin a été organisé dans un cafouillage désolant. Les législatives annoncées pour fermer la vague d’élections de cette année semble suivre le même rythme.

Les gouvernants béninois n’ont pas fini d’innover. Cela s’explique par la manière dont se décide la manière dont les citoyens de ce pays choisiront désormais leur dirigeant. Pour mémoire, depuis 1990, les élections ont toujours eu lieu à la date fixée. Cette année, les choses ne sont pas passées comme sur des roulettes. Une première date avortée qui a éclos d’un nouveau rendez-vous. Cette nouvelle date devra être repoussée. Entre temps, c’était la réalisation forcée de la liste électorale permanente informatisée dans un désordre tout aussi pitoyable. Peu avant ces élections présidentielles, une tête à tête entre les présidents Boni Yayi, Emile Derlin Zinsou et Nicéphore Dieu-Donné Soglo avaient permis de remettre sur les rails une révision de la liste électorale aux fins de  redonner à plus de béninois leur droit de vote. Mais, pressé par le temps, ce projet n’a pas pu aller à terme. Eh bien. Les présidentielles sont passées, quoi qu’on en dise. Et l’heure est à l’organisation des législatives. Déjà, les listes des candidats ont été déposées et les campagnes s’ouvrent normalement aujourd’hui. S’ouvrent-elles vraiment ? A regarder de près, nous sommes dans une situation pareille à celle qui a prévalu avant le scrutin du 13 mars dernier. Outre les nombreuses pagailles observées, les campagnes avaient dû être prolongées d’une semaine. Maintenant encore, le même scénario risque de se reproduire. Une campagne électorale lancée constitutionnellement et qui devra être prorogée. Pour l’heure, la liste électorale émaillée de fautes et d’erreurs n’est pas encore révisée alors que la date du 17 avril approche déjà à grands pas. Nul, à ce jour n’est capable de certifier que ce scrutin aura lieu. Nous sommes, sans doute à l’école du désordre et de l’incohérence. Nous créons une jurisprudence dont la suivie par les générations à venir n’augurent pas d’un destin heureux pour notre nation. Il convient, à présent de prendre avec un peu plus de sérieux la gestion des affaires publiques. Et l’organisation réussie des scrutins en est aussi une. Ces législatives, au regard des tensions constatées après la proclamation es résultats du scrutin présidentielles doivent être organisées avec le plus de clarté. Il faut donc que les béninois savent quand est-ce que les campagnes électorales débutent vraiment et quand est-ce qu’elles prennent fin.  Dans le même registre, des dispositions doivent être prises afin de fixer une date irrévocable pour le scrutin. Pour y parvenir, il faut d’abord écouter les plaintes des béninois qui ne réclament que leur droit de vote. C’est le premier pas vers une transparence des élections au Bénin. Et le peuple attend que ses dirigeants lui donnent la preuve de leur amour pour la nation.

 

 

 

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