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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 14:36

Le nouveau ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage a entamé en début de la semaine dernière une tournée dans le nord du pays aux fins de discuter avec les producteurs, les organisations de production et les agents d’encadrement des problèmes qui minent le secteur de la production du coton au Bénin. Lors d’une conférence de presse tenue hier à Parakou, il a fait le bilan de son excursion.

La production cotonnière a largement baissé au Bénin. La dernière campagne, la plus heureuse réalisée remonte  en 2006 où l’on avait pu obtenir 427.000 tonnes de coton graines. Or, la dernière campagne n’a permis que de faire une maigre récolte de 136.000 tonnes environs. Ce calamiteux résultat fait passer le Bénin de son traditionnel rang de 2e de jadis au dernier sur la liste des pays producteurs de cette culture. Pourtant, le président Boni Yayi en arrivant en 2006 avait fait de ce secteur l’un des points clés de sa ligne directrice pour l’émergence de l’agriculture béninoises. Mais cette politique semble n’avoir point fonctionné si l’on jette un regard rétrospectif sur les résultats obtenus. Pour relever son défi, Boni Yayi lors de la composition de sa dernière équipe gouvernementale a nommé un ministre de l’agriculture qui, loin d’être seulement un agronome est avant tout un producteur de coton et un élu local qui s’est, au cours des années investi dans l’accompagnement des producteurs de sa région à la culture de l’or blanc. Katé Sadaï, l’ancien maire de Banikoara et l’actuel ministre en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche s’est dépêché de se rendre aux acteurs de la culture du coton au Bénin.  Cette excursion, dira t-il, lui a permis de constater « un état des lieux qui donne espoir », « une reprise progressive de la filière coton » et « l’engagement des acteurs ». selon lui, la tendance à la relance du secteur est « la conséquence des mesures prises par les associations inter professionnelles de coton (Aic) à travers la création des coopératives villageoises de producteurs de coton, la réorganisation des organisations paysannes et la maitrise de la ratio d’endettement ». L’utilisation d’un seul produit, le Tihan 175 pour les 1er et 2e traitements, le souhait du Maep d’impliquer les élus locaux dans le développement du secteur agricole et plus particulièrement dans la production du coton participent également à la mission de relever ce défi. Toujours dans le cadre d’atteindre ses objectifs au plus pressant, le ministre Sadaï se fixe comme priorité de « promouvoir l’effort de ses prédécesseurs ; promouvoir des filières pour diversifier la production agricole au Bénin ; adoption d’un plan stratégique de relance du secteur agricole en conseil des ministres ; convaincre le secteur prive à plus d’engagement avec les orientations du programme national d’investissement agricole (Pnia) et du plan d’investissement agricole (Pia) ». Ces stratégies quelles que promettent leurs résultats ne porteront pas de fruit si l’on ne parvient pas à rassembler les anciens producteurs et à les remettre au travail. C’est certainement pourquoi le nouveau ministre a lancé une main tendue à ceux dont le porte parole s’est d’ailleurs engagé par une cérémonie comparable à une prestation de serment à travailler pour la relève du secteur du coton au Bénin.

 

 

 

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